Je viens de l’aube comme vous tous, rien d’affligeant
C’est comme un simple matin lorsque l’on ouvre les yeux,
J’ai traversé les journées en brisant du verre, grimpant des collines, des montagnes
Pour atteindre au plus haut, des sommets, des géants
Et attraper ma cinquantaine, demain je serais vieux
Mains tremblantes dans celles de ma compagne.
J’ai traversé les quarantième rugissants, grand’voile tout grand
Me suis engouffré dans des marécages près de Satan
Pour lever la tête encore plus haute, plus fier
Simplement c’était hier...
Le vaste soir sans lune s’annonce,
C’est curieux comme cette lumière est blanche
Je partirai un dimanche
Loin de tous vos regards,
C’est mieux de partir en silence
Comme un comédien sans ses planches
Je n’ai pas besoin de vos égards
Même pas de votre présence.
Je veux m’endormir seul, loin de tous
Un soir, pourvu que ce soit l’hiver
Dans des neiges rousses
Je sens déjà mes pas centenaires
M’emmener au tombeau
Dieu comme le ciel est beau !