Mais qu’importent les mots si tu ne veux entendre
L’horizon broyé se vêt de regrets cachés.
A l’aube qui se lève, l’oiseau tourmenté
Chante son chagrin d’encore la voir attendre.
Et si tu lui disais, ne pourrait-il comprendre
Ces larmes dérobées au matin ignoré ?
Mais ma voix reste vaine, il ne veut écouter
Que les noires chimères aux mensonges tendres.
Regarde le soleil, il vient te réchauffer !
Mon âme n’est plus qu’un fantôme pétrifié
A l’ombre de ma peine aux rêves disparus.
Et si demain renaît, qu’il le fasse sans moi
J’en ai perdu le goût, j’en ai perdu la foi
L’amour n’est pas venu, je l’ai trop attendu.