A genoux dans la rue
En plein cœur de Paris
Un bol auprès de lui
Un seul mot dans sa main
« j ai faim »
Le regard perdu
Le regard si triste
Qu’il ne voit même plus
Cette mort qui le piste
Les gens indifférents
Auprès de lui passant
Sous un soleil de plomb
D’autres âmes bien frêles
Guenilles sales, déchirées
Parlent haut en marchant
Aux fantômes du passé
Elles font peine à voir
On les traite de folles
Rongées de désespoir
Au milieu de personne
Bien envie de vous dire
Vous, qui portez jugement
De vous méfier
Votre vie peut à tout instant basculer
Tendez donc la main à celui qui mendie
A celui qui a faim
Personne ne sait, ce que sera demain
Rires, souffrances, bonheur, malheur
Faim, opulence, désir d’un autre ailleurs
Soyons amis, soyons frères, soyons sœurs
Cessons de nous voiler la face
Nous ne sommes que des nombres mais de la même race
Qu’importe la couleur, qu’importe notre rang
En nos veines, coule le même sang
Celui de ceux qui marchent debout
Ne laissons pas ceux qui sont à genoux
Mourir seuls, dans l’indifférence
Relevons les
Donnons leur : dignité
Cessons d’être aveugles
De nous déchirer