L’affiche...
(Très humble hommage à Aragon et Ferré
inspiré de l’affiche rouge que j’adore)
Vous étiez réclamé par les soirs de vos larmes
Le devoir innocent et quand le noir levant
l’affiche, vous sachant depuis agonisant
Au plus tard de votre âme au sol sont vos armes
Vous étiez fatigué, là mine un partisan
Si sous la plume d’un trait se trament vos villes
Si le pouvoir du sang est en fait un présent
Il se range à l’instant un jour, en se servant
Quand s’affiche la guerre en vos corps immobiles
Tragédie si austère au savoir du moment
Je vous déclare ici seuil de la terre France
Vous étiez épuisé la puise se liant
Pour la mémoire de l’un de devoirs combattants
Pour la unième fois quand se lit le silence
Mon vers en se brisant redevint le suivant
À mon amie secrète à mon amante
Qui survivra ici en son destin de vivre
Le bonheur à l’affût de tout ce qui se tente
Sur les chemins connus que l’on ne doit qu’à l’ivre
Le parcours de l’enfer la tendresse d’un chant
Je meurs parmi les hommes pour ma fleur ma rose
Je meurs tel un passant et quand le vent durant
Se soumet à l’adieu et à mes doigts errants
Ma mémoire, ta voie, les plus belle choses
Et à la fin de nous une page s’écrivant
Au-delà de l’hiver sur le flanc se dessine
Le croquis de l’enfance au fusain d’un amant
Survivre dans ta chair par le pas un instant
Ma tendre ma belle toi mon opaline
Sois le rêve et le temps ma Reine mon enfant
« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant »
Aragon