Au temps du paséo, sur des airs de paso,
Les cuivres, les tambours enflamment les arènes
Sous l’œil énamouré des belles Madrilènes,
Quand défile, cambré, l’élégant toréro.
Préludes à la mort que rythment les bravos,
Piques, banderillas, sur la robe d’ébène,
Avant la muleta, pour l’animal en peine,
Se succèdent alors, sans trêve ni repos.
Saigné de toutes parts, il s’accroche à la vie
Le toro de Murcie, ou bien d’Andalousie,
Qui souffre mais repart pour affronter encor
L’ultime faena, quand l’homme cousu d’or,
D’un glaive triomphant, lui porte l’estocade
Que couvrent les vivats... Cruelle mascarade !
Mai 2009
Plaza de Toros : Arènes de Madrid
Paséo : Présentation des toréadors
Muleta : Etoffe écarlate du toréador
Faena : Travail à la muleta