Elle était venue,à pas feutrés,
Dans l’ignorance de la vie qui respire.
Ses ailes transparentes avaient frôlé
Les sourires encore épris de désirs.
Dans la chambre,aux ombres de lumière,
Dansent les rêves de printemps fleuris.
Sur le mur lisse qu’aucun éclat n’altère,
Des images d’antan se succèdent à un rythme nourri.
Les cris,les rires,de l’enfance,
Parcourent une vallée peuplée d’espoir.
Le train de l’existence,en partance,
Traverse des cités,illuminées le soir.
Dans un ciel,de nuit coloré,
Une comète promène sa queue de glace brillante,
Au milieu des étoiles apeurées,
Qui clignotent,remplies d’épouvante.
Elles s’éteignent,une à une,menacées de tourment.
Le sombre envahit,peu à peu,le cœur
De la vision qui s’estompe lentement.
Le souffle de vie s’épuise et meurt.
Un arbre de Noël,richement illuminé,
Projette ses ombres,dansant follement.
Elles frôlent,en passant,le sourire figé
D’un regard,aveugle définitivement.