Au milieu du couloir, mes valises sont prêtes
De me savoir partir, te déchire peut-être
On ne peut oublier, le passé, le vécu
Mais tu ne me dis rien, serais-tu donc vaincu ?
Il est là, il m’attend, devant notre maison
Est-ce lui ou bien toi, que j’aime avec raison
Tu ne me retiens pas, et tu m’ouvres la porte
Est-ce moi qui te fuis, ou toi qui te révolte ?
Je voudrais que tu dises, en me prenant la main
Reste, viens, je ne peux, vivre sans toi demain
Mais tes yeux sont si froids, et mes larmes sont vaines
Oui c’est moi qui m’en vais, et j’en ai de la peine.
Tu n’as pas su m’aimer, me donner ta tendresse
Et au fil des années, c’est l’ennui qui se dresse
Nous n’aurons en commun plus que des souvenirs
J’aurais voulu pourtant, l’espérer avenir.
La porte se referme, sur une vie à deux
Il suffisait d’un rien pour rallumer le feu
Juste un tout petit rien, dans ce couloir si sombre
Où tu ne verras plus, maintenant que mon ombre.