Elle marche à petits pas… car pourquoi se presser,
Mieux vaut arriver tard pour ce qu’elle va faire.
Elle aura bien sa part, un rien fera l’affaire,
Avant que l’homme en vert ne vienne ramasser
Les détritus gâtés d’une fin de marché.
Car c’est parmi ceux-ci, que femme de misère,
Elle cherche pitance en ces temps de galère,
Depuis que son Léon un jour s’en est allé
En lui léguant le chat comme seule fortune.
Alors, ne pipant mot, sans la moindre rancune,
Elle serre les cordons de sa demi-pension,
Glanant de ci de là, dans cageots et poubelles,
Ce que laisse parfois, lots de consolation,
Un monde bien pourvu de riches escarcelles.
Février 2009