Dieu, que l’hiver est long et triste cette année !
Est-ce le poids des ans qui viendrait tout à coup
Attiser mon désir d’entendre le coucou
Annoncer les beaux jours au cœur de la futaie ?
Bien plus qu’à mon grand âge, à la terre gelée,
Je songe à Frédéric qui nous contait Loulou
Mais à Ferrat aussi rejoignant Ouralou…
Que la campagne est morne et sombre ma pensée !
Demain, quand le printemps chassera les frimas,
Qu’enfin refleuriront mauves et blancs lilas,
Quand sonnera le glas au clocher de dentelles
Mes pas se figeront sur le bord du chemin,
La gorge encor nouée et le cœur à Bruxelles,
En écoutant monter la plainte de l’airain…
Mars 2010