Le matin s’effaçait dans le silence en brume
Le choucas allait réveiller des cimes amertumes
Et le dernier train emportait celle que j’ai aimé
Dans un panache bleu et cendré
J’avais tant désiré ces instants volés
Au creux de la nuit sous une lune argentée
Dans un nid d’étoiles scintillantes
Mais je sais maintenant que tu es absente.
Au loin j’entends encore ce cri déchirant
De la locomotive cruelle t’enlevant
Et je pars sécher mes larmes sur le chemin
Aveugle, l’âme brisée, près des grands sapins
Le matin s’effaçait dans le silence en brume
Je pensais à toi comme de coutume
Le choucas emportait les délicieuses tiédeurs
De nos amours déraillées
Et l’âcreté de l’infâme saveur
D’un panache gris bleuté.