L’ombre caressante devient mon amante
Qui étouffe au lointain les échos de tes pas
De tes cris de ta voix..
L’ombre veloutante m’emporte par la taille,
S’attarde sur mes reins
L’ombre me dérive et me perd dans ses songes
Je me sens nue, parfois,
Invité au cantique des ténèbres
Mon temps est fatigué
Recourbé, comme veuf.
Le sculpteur a laissé reposer le burin
Sur le sol
La pierre de mes désirs devenue une tombe
Ne sait plus entrevoir dans le dessin des feuilles
Le rire .
Il a les mains tendues,
Le rire,
Pouilleux au bord du gouffre
Que les dents allument
Il a les mains glissantes, le rire
Laiteux accroché au tranchant de la lune
Entaillée par la danse carrée des nuages.
Il a les mains tristes`
Le rire
Coupé de sa gorge...