Il suffit parfois
D’un aboiement nocturne
Un souffle des frondaisons
Pour que le cœur expire
Il suffit parfois
D’un geste de mépris
D’une odeur dans la nuit
Pour que l’âme se rende
Il suffit parfois
D’un souvenir fugace
Un désir inconscient
Pour que les yeux se leurrent
Il suffit parfois
Que je pense à celui
Dont mon âme est enceinte
Pour que la mort exulte.
Il suffit parfois
Qu’il me dise Je t’aime
Que je lui appartienne
Pour constater l’absence
Il suffit parfois
Que la nuit soit ancrée
Que son ombre revienne
Pour m’aider à mourir