Quand les mots ne suffisent plus à effacer les silences
Quand ils rebondissent sur les remparts miroitants
Et austères de la détresse sourde et de l’indifférence
Glissant inéluctablement vers les abîmes du néant.
Quand l’écho de ma voix se perd au creux de tes absences
Quand les doigts tremblants je tourne enfin la page bleu
De cette non-histoire, de ce vaste vide et de ton inconstance
Et détourne à jamais mon regard de la douceur de tes yeux.
Quand cette angoisse sourde fabrique mes cauchemars
Quand il est toujours trop tôt ou toujours trop tard
Quand la vie nous rattrape et impose sa loi.
Quand mon cœur triche et ment à en perdre la foi
Quand mon souffle se perd dans un sanglot glacé
Je voudrais m’endormir et ne plus m’éveiller...