Il est près de chez nous,
Au bord d’une clairière
Deux grands arbres enlacés.
Un fameux coup de vent
Un brin très dérangeant
Les a ainsi placés.
C’est ainsi que le lierre
Ensorcelant, les noue.
Bercés au gré des vents
Les voilà qui chuchotent
Un murmure très doux
Ils se mettent à gémir
Quand cesse le zéphyr
Et que de son courroux,
La brise souffle et s’emporte,
Les secoue méchamment.
Voici les troncs qui pleurent
Chahutés par le vent
Et battus par la pluie
Deux amants enlacés
Que l’on veut séparer
Déchirés dans la nuit
Deux amants s’agrippant
Qui gémissent et qui meurent.