S’il fallait que mes mains dépeignent ton sourire,
Ecorché, ma belle des couleurs de l’amour,
J’y ajouterais des touches d’éclats de rire,
Pour que te revienne la joie des anciens jours,
Je maudis les langues noires si exécrables,
Qui couperaient au vif ton bouton de rose,
Leurs salves dévastatrices et déplorables,
N’atteindront jamais plus ton bouquet de leur prose,
S’il fallait que mes yeux dessinent ton chagrin,
Ils couvriraient d’un trait tes petites rougeurs,
Caresseraient ta nuque et tes courts cheveux bruns,
Et sur ton regard se poseraient en douceur,
Ne pleure plus car ils n’en valent pas la peine,
Ne retiens pas les rats sur ton navire en feu,
Parle moi de tes maux qui ressortent la haine,
Pour que j’apaise ta colère peu à peu,
S
’il fallait que ma bouche effleure tes joues creuses,Elle irait pour toi se lover jusqu’aux seins,
Même si tu n’y crois plus, ton âme rêveuse,
Oubliera pour une heure ce tragique destin.