Et après, disais-tu, c’est quoi, après la suite !
Déjà impérative, et je devais poursuivre
Le conte improvisé, créé à la va-vite
Pour t’endormir enfin, dans le noir, sans un livre.
Ma fille, mon enfant, pourquoi es-tu si grande ?
Quel est donc mon péché, le temps passe trop vite
Mon amour est tout neuf, si jeune, et tu demandes
Un grand vent pour tes ailes. Et déjà tu me quittes.
Comment peux-tu savoir tout ce qu’il faut pour être
Dans une folle citée, assez bien préparée,
Tu es trop jeune encor. Je ne veux pas paraître
Retenir ton essor ou plus, t’accaparer.
Ton sommeil d’enfant, c’était avant-hier
Te souviens-tu des rois, des princes, des chevaux
Des bons et des méchants qui tombaient en prière,
Des cités mythiques, des diables en travaux.
Que n’ai-je pas compris que tu fuis la maison
Sommes-nous déjà si vieux pour créer ta famille ?
Tant d’années sont passées. J’en crois pas ma raison
Qu’allons-nous devenir, si tu t’en vas ma fille.
Ce n’est pas Dieu possible ! Allons ce n’est qu’un rêve,
Ce cauchemar n’est pas, tu ne vas pas partir,
Regarde le matin, un nouveau jour se lève,
La porte est bien fermée, tu ne peux pas sortir !
Tout est passé si vite et je n’ai plus de temps
Pour te donner encor et encor mon amour
Tu pars et nous pleurons ; il a fait beau pourtant
Ta mère et moi allons au jardin faire un tour.
29 mars 2005