Si tu pouvais parler, Ô Kilimandjaro,
Toi qui depuis toujours as dominé l’Afrique,
Vu se lever Lucy au temps préhistorique,
Nous dirais-tu enfin les pourquoi du chaos,
De ces conflits sans fin du Darfour au Congo,
De ces hommes de guerre au pouvoir maléfique,
Partisans d’une haine aveugle et fanatique,
Suicidaire venin d’un cruel fiasco.
De ces plaines rougies de sanglantes querelles
Au dôme immaculé des neiges éternelles,
Que reste-t-il encor de ce berceau sacré
A tout jamais frappé du sceau de l’inconscience…
Que sera-t-il demain d’une terre en errance
Qui vit pourtant un jour naître l’Humanité ?
Janvier 2009