21 septembre
"Une main s’est posée sur la peau du matin
Un matin a souri sous le béni du jour
Un jour s’est envolé aux ailes de l’amour
L’amour a convolé en noces de satin."
Il pleuvait dans mon trou et le canon tonnait.
J’écrivais adossé aux tombes des amis
Abrité des obus par les trous qu’ils creusaient
Dans la terre ennemie qui buvait notre vie.
22 septembre
"Quand, la guerre finie, moi je t’épouserai,
Quand l’herbe aura poussé, effaçant la misère,
Quand les fleurs chanteront la gloire de la terre,
Tu feras mon enfant, on l’appellera paix."
La mitraille redouble et l’aube sera rouge
Hommes comme fusils sont recouverts de boue
Qui se transforme en sang lorsque quiconque bouge
Il vaut mieux que j’éteigne avant que d’être en joue.
Un dernier mot, amour : je t’aimerai touj...
..........................................................................
Le lieutenant Fournier ! Il écrivait, sa lampe allumée, le con !
Nettoyez-moi ça ! Et foutez-moi ces conneries de poèmes à la poubelle !
Récupère sa plaque, on l’enverra à sa famille pour Noël...
28 décembre 2006