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La vérité est injuste donc ?!... Ou du moins c’est ce que vous essayez de faire croire à tout le monde depuis 2 jours. Vous devriez voir vos têtes ! Je n’aurais jamais pensé que je m’amuserais autant.
Ma pauvre tante, tu pleures ?! Oh oui pour pleurer tu pleures. J’irais même jusqu’à dire que tu imites très bien les pleureuses égyptiennes de l’antiquité et personne pour te donner un mouchoir, c’est qu’ils apprécient tes cris, ta douleur, ou alors comme moi, ils se marrent de te voir dans un tel état. Et toi ma mère, tu ne manges plus, tu refuses de voir du monde. Tu cries à la terre entière : “Quel mal ai-je bien pu commettre pour mériter cela !”Serais-ce un reproche de plus que tu me fais ? Tu n’as sans doute pas encore eu assez de pitié. Tu es ridicule dans ton habit noir. Mets donc des couleurs, c’est jour de fête pour toi aujourd’hui.
Vous m’écœurez tous. Vous vous tenez là devant moi. Sans rien dire, sans rien penser. Vous n’êtes que des bocaux vides.
Étouffez-vous avec votre hypocrisie, étranglez-vous avec vos cris. Celle que vous pleurez, il n’y a même pas une semaine, vous la détestiez.
À qui allez-vous faire croire votre peine. Toi au pupitre arrêtes tes mensonges. Je n’ai jamais respiré la joie de vivre. D’ailleurs je n’ai jamais respiré du tout. J’ai toujours succombé à votre méchanceté, à votre ignorance. Je n’ai fait que porter un masque pendant toutes ces années. Pour faire croire au monde que j’étais heureuse. Et puis qui es-tu pour parler de moi. As-tu ne serait-ce qu’une seule fois, pris la peine de me parler.
Que cherchez-vous ? La compassion des uns vis-à-vis des autres. Vous êtes dans un univers de mensonge rien ne vous touche !
Et toi papa ! Tu ne pleures pas ? Tu ne cries pas ? Tu ne te jettes pas sur le cercueil de ta fille ? Tu as raison. Et même si tous les autres te prennent pour quelqu’un d’insensible, tu as raison ! Reste digne. Tu m’as comprise et tu me comprends encore. Les gens comme nous souffrent de la méchanceté des autres. Je voudrais pouvoir te sauver de ces gens, de ce monde. Hélas, je n’ai aucun pouvoir. Sinon de t’attendre.
Tout est dit et pas assez. Mais la vie s’arrête pour moi tel qu’elle a commencée.