Réalité
Ne serions-nous que mots, réalités factices
Complexité fugace au motif inconnu
Le début et la fin d’innommable caprice
Un instant de néant distinct au cœur des nues ?
D’un moment fugitif au verbe contenu
L’espace entraperçu suggérant une vie
Ignorée par le temps, illusion continue
Alimentée d’espoir et au bonheur ravie.
Mensongère est l’idée et le sentiment fol
L’expérimentation se déroule sans trace
Dans le ciel terrien les nuages s’envolent
Inutiles et vains les suivants prennent place.
Le bruit assourdissant des étoiles demeure
La lueur est perçue telle une vibration
Parcelles d’énergie, rot d’un soleil moqueur
Qui crache son dédain à l’œuvre création.
Sommes-nous assez fous pour imaginer vivre
Qu’est la vie au regard de l’espace et du temps ?
Nos neurones éperdus créent des illusions ivres
La foi d’être nous berce, nous n’étions rien pourtant.
13 mai 2006