Je suis seul de toi et quand le soir s’étend,
Un grand vide m’enferme dans le silence,
Et je ressens le manque de ton absence,
Tu coules pourtant, rivière, dans mes veines,
Colores souvent mes idées noires,
Combien de temps passé à ne revoir,
Tes yeux vert émeraude,
Ta peau de sucre, chaude,
Tes cheveux longs et fins.
Je suis seul de toi et quand la nuit domine,
Il y a l’étoile d’une âme abandonnée,
Et je la vois toujours vers moi qui s’illumine,
Est-ce un rêve perdu dans le jour qui se lève,
D’un songeur fou de toi dans cette société,
Où l’on bannit l’esprit et la curiosité ?
Je suis seul de toi et je compte les semaines,
Les mois et même les saisons,
Que vienne l’heure d’une autre floraison,
Attendre la pluie qui recommence,
Et qu’elle inonde ma joie et l’espérance,
Vaine de retrouver la femme que j’aime.