A l’aube de ma vie
Tu m’as toute entière envahit
Traçant toujours plus profond
Dans mon corps tes sillons
Tu m’as volé cet enfant
En mon sein naissant
Dans ma fragilité charnelle
Me dévoilant ta face cruelle
Tu ne m’as pas épargné
Ceux qui voulaient me poignarder,
Qui me noyaient de leurs mensonges,
Et ce mystérieux mal qui me ronge.
Les abandons, les fuites, les trahisons,
Terre de douleurs à en perdre la raison
Là bas à l’horizon de ma vie
Tu terrasseras peut être mon cœur.
Mais plus jamais si je le choisis
Tu ne me feras plus peur
Terre de douleurs tu as fait ce que je suis
Et tant pis s’ils n’ont pas compris...