L’essence de mon pur esprit fantomatique,
S’évapore en un rêve au ciel évanescent,
J’inspire des paradis artificiels cent
Pulvérisations aux doux parfums alcooliques,
Imbibé des poèmes de Jacques Prévert,
Assez de fioles nourrissent mon ventre vide,
J’engloutis tous ses mots comme un précieux liquide,
Pour que l’amertume s’écoule dans mes vers,
Il pleut du mazout sur les perles océanes,
Sans le moindre remord il brûle l’oxygène,
Au souffle du carbone où l’on respire à peine,
Le bel horizon bleu s’efface en filigrane,
Dans les vapeurs noires de cette pollution,
S’envole mon cerveau lent au fil des bouteilles,
Les maux dits élixirs dévoilent des merveilles,
Quand j’invente un remède à ma dissolution,
Au milieu de la nuit et caressant le sol,
Je crache ce venin qui infiltre mes rimes,
L’ivresse accompagne chaque jour mes déprimes,
De sempiternelles scènes de vers d’alcool.