De l’aube jusqu’au soir, de Bastille à Balard
Arpentant les trottoirs, ils traînent leur cafard
Et leur musette usée tels de vieux écoliers
En rêvant d’un café et d’un abri chauffé.
D’aucuns tendent la main, fatigués et blafards
Mais les passants pressés évitent leurs regards
Les uns parfois gênés par la réalité,
D’autres indifférents, chacun sa destinée !
Et parfois aux matins de longs hivers glacés
Un pauvre hère sans toit, dans son lit de carton,
Solitaire et gelé, dort pour l’éternité !
Et puis revient l’été et ses foyers fermés...
Il reste alors les quais, La Gare ou Charenton
Aux parias de Paris bien trop vite oubliés.
Mars 2005