goutte de tristesse

A vouloir repousser indéfiniment
Le temps
On ne fait que le hâter
J’interroge ma propre mémoire
A-t-elle été fidèle ?
Il est des souvenirs
Quoique lointains
Collent toujours à la peau
S’y attache une douleur
Toujours vive
Empêtrée dans sa litanie
Devenue calvaire
Prendre le temps de contempler
Au fond de son cœur
Cette goutte de tristesse
Comme le créateur a probablement
Regardé le néant au moment où
Il se disposait à en faire l’univers
La regarder couler
Sur les parois froides de sa mémoire
A la rechèrche de cette porte de salut
De cette lueur d’éspoir là bas
Au bout du tunnel de la vie.