Dans l’arène de Séville
se pressent les andalous
se muant en hommes-loups,
assoiffés par le sang
coulant des banderilles,
complices d’un jeu dément !
Qui es-tu pour juger,
toi qui n’es pas d’ici ?
Qui es-tu pour tuer,
toi qui prétends aimer la vie ?
Le sang, la sueur
est-elle partagée, la peur ?
La force sauvage, brutale,
face à l’intelligence fatale,
les picadors complices
de cet inutile supplice
Le spectacle fascine,
le spectacle assassine..
Pendant que le matador
essuie sa lame
et se pavane en musique
lorsque le public est debout
qui nous répètera sans larmes
la dernière supplique
du taureau à genoux ?
Une vie contre une oreille ?
Le prix de la cruauté ?
Gratuite !
Qui peut se réjouir
d’un spectacle truqué ?
Et si quelque aficionados
collectionnent muletas
et autres sinistres trophées,
Moi c’est la queue du matamor
et de ses sponsors
Que je réclame !
"Torturer un animal pour l’amusement, c’est plus que torturer un animal. Tant qu’il y aura des êtres qui paieront pour voir une corrida, il y aura des guerres" - Victor Hugo
Pour moi, mais qui suis-je pour juger, moi qui ne suis que pêcheur de moules et ceuilleur de frites..., — aimer la corrida (et d’autres sports où l’on chasse des animaux d’élevage !) aimer la corrida c’est oublier que la nature humaine est, en principe, "noble". Que nous avons une responsabilité de locataires de la planète et un devoir de la préserver pour ceux qui suivent = nos propres enfants ! La corrida n’est-elle pas simplement (terrifiant si l’on y pense), une manière perverse de transformer la violence en plaisir... ?
Celui qui se réfugie derrière la "tradition" pour justifier son engouement se ment !
C’est pour assouvir sa propre cruauté, son sadisme, tous ces plaisirs que la loi lui refuse d’exercer en dilettante le week-end (ah ! s’il pouvait torturer la voisine... bien mieux que d’arracher les ailes d’une mouche !). En poussant le raisonnement à son paroxysme, n’est-on pas en droit de croire qu’ils regrettent le bon temps des jeux du cirque ? Et si "tradition est raison" à quand les sacrifices des vierges sur le temple ?
Aller voir une corrida pour se faire une opinion est une idée, mais elle remplit les caisses des businessman de la mort, ne pas y aller ne permet pas de se rendre compte de toute son horreur pour ensuite rejoindre les rangs des opposants. Il paraît (j’ai découvert cela en surfant sur le net) que la tradition permet au public de rentrer gratuitement au moment de la mise à mort du 6e et dernier taureau, un manière de se rendre compte sans enrichir et renforcer le système. A chacun de voir. Une seule fois suffit pour être définitivement convaincu de l’incroyable barbarie !
Il ne faut pas se mobiliser contre la corrida pour l’événement en lui-même (quoique), il faut se mobiliser pour ce qu’elle représente : le renforcement de la violence gratuite, la banalisation de la cruauté et la porte ouverte à ce qu’elle se retourne, un jour, contre nous...!!!
La cruauté n’existe pas dans le monde animal, il tue par nécessité.. où est la fierté d’être un homme cruel ?.... ..... Et quelle leçon de morale et de vie donnent les aficionados à leurs enfants ?
Le saviez-vous ? La Commission Européenne est parfaitement consciente que ces animaux sont élevés pour la torture. Malgré cela, elle refuse d’exclure les éleveurs de taureaux pour corrida des subventions de la PAC. Les aides de l’UE aux quelques 1200 éleveurs atteignent 22,5 millions d’euros par an. (Source Courrier International) si ça c’est pas scandaleux, ça !
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En réponse au beau poème de Jean-Claude, j’avais rédigé un texte court, j’ai eu envie de le compléter et de le partager en élargissant l’arène de lecture.
Je vous invite à lire ("l’ire") "Madeleine et corridas", c’est poignant.