Figés au garde-à-vous, Pont Alexandre III,
Blanchis sous le harnois de la grande fratrie,
Les « Vieux » sont aux côtés de l’épouse meurtrie
Qui subit en silence un long chemin de croix.
« Périr sous la mitraille Adrar des Iforas,
En luttant pas à pas contre la barbarie,
C’est aussi de nos jours mourir pour la Patrie
Comme encore au Mali marsouins et paras »…
La sonnerie aux morts, parvis des Invalides,
Précède le discours aux familles livides
Et la médaille enfin, le prix de la douleur,
Que ces hommes de l’ombre, ignorés de la France,
Tombés pour un pays qui n’était pas le leur,
Ont payé de leur vie et dans l’indifférence…
Février 2014