Tu me dis pardonne moi
Et tu t’en vas
Je m’écroule
Je tombe
Je m’écrase
Nul ne demeure tête haute
Devant la mort.
Tu me quittes
Fermant les yeux en silence
La tristesse broie mon cœur
La peur me suffoque
Et je crie :
"Reviens,reviens"
Et mon cœur réalise
Que ceux qui s’en vont
Ne reviennent jamais.
Tu me quittes
Et je m’accroche à toi
Comme un enfant
Qui a peur dans la nuit
"Ne t’en va pas sans moi
Emmène moi avec toi
Ou reste encore un moment
Un tout petit moment
Pour revivre avec toi
Les doux instants de l’enfance
Et humer les senteurs du jour d’avant".
Tu me quittes
Il ne reste que quelques affaires
Ton voile noir
Les chaussures que je t’avais offèrtes
J’etreins ces restes avec force
comme pour en tirer ces larmes
dont mes yeux sont taries.
Tu me quittes
Les autres t’entourent
Comme un nuage triste
Je fuis cette foule
Je m’éclipse
Je n’ai pas la force de te dire adieu
Dans ton linceul blanc
Je n’ai pas la force
de me pencher sur ton cercueil
Pour embrasser ton front
En baiser d’adieu.
Tu me quittes
Ne subsiste derrière toi
Qu’un tapis de prière
Ton petit livre saint
Ton chapelet jaune
Témoins de ta piété
Dans tes nuits solitaires.
Tu me quittes
Et je reviens seul
Pour lire sur les murs
Les histoires contées de ta douce voix
Cendrillon
Le petit poucet
Shérézade et ses mille et une nuit
L’amour,la paix et la pureté
De ceux qui sont partis avant toi.
Tu m’as quitté
Alors parle moi s’il te plait
De l’étreinte de la tombe
Du bruit de la terre
Qu’on jette sur le cercueil
As tu eu peur ?
As tu vu l’ange de la mort ?
Sont elles froides les ténèbres de la tombe ?
Les morts gémissent ils ?.
Tu m’as quitté
Alors parle moi s’il te plait
De la vie de l’autre côté
As tu renconté ceux que tu avais aimé ?
As tu retrouvé ceux que tu as pleuré ?
Durant des nuits entières
Déchirée par leur absence.
Dis moi :
Comment est la vie de l’autre côté ?
Est elle meilleure que celle d’ici bas ?
Parle moi du paradis
Parle moi de ses jardins suspendus
Parle moi des anges
Parle moi de LUI,le tout puissant.
Tu m’as quitté
Pourquoi es tu parties avec le sourire ?
Alors que je pleurais
La séparation t’était elle supportable ?
SA rencontre t’était elle si sublime ?
Que même entre les griffes hideuses
De la mort......tu souriais.