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Lorsque Moun fait jouer sa plume en phrases sans rime, alors on se dit : "Tiens, cela vaudra-t-il le coup ? Cela rivalisera-t-il avec les vers ?" Et curieux mais prudent, on se laisse glisser lentement dans son histoire sans se rendre compte qu’aussitôt celle-ci nous happe (mais sans vilonce !)et c’est tant mieux. Tant mieux car la prose y gagne une certaine noblesse voire une noblesse certaine. Et pourtant...

Et pourtant le style ici reste effleurement, phrases courtes, diction quasiment enfantine (au sens idéal), pure à l’image des pulsions (plutôt que sentiments) qui animent cette héroïne qu’on se ravit à suivre dans sa découverte de la différence de l’autre. Le tout sans moralisation excessive (quoique ce "sous-homme" alourdit l’ensemble que l’on devinait, que l’on prenait plaisir à ajouter de nous-même. Dommage). Bref, j’aime sans retenue malgré ce petit bémol (n’est-ce pas comme en amour les gestes tendres qui laissent souvenir plutôt que...) et la chute ici offerte est une cerise parfaite. On ne saura jamais et c’est tant mieux car les gens qui savent tout sont profondément ennuyeux. Merci en tout cas.

Bonsoir Patrcik. Je mets au chaud vos précieux conseils ! Je vous remercie pour votre bienveillance sur ce texte qui, comme vous l’avez deviné, a été écrit d’un jet pour ne pas être tentée d’y ajouter quelques formules poétiques !
Je compte sur vous pour les prochains !