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Fini.
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> Fini. 8 avril 2005, Bernard Blazin IP:32c1993f90b61072
Ton texte est très beau...Comme toujours !
Je vais réagir aux commentaires que tu as fait en dessous.
Je suis fondamentalement d’accord avec toi. L’amitié, l’amour, la sincérité se partagent. Comment peut on imaginer un relationnel à sens unique ? Impossible !
Alors je te rassure, Non ! Cela ne vient pas de toi, j’en suis bien persuadé..et personne ici ne peut penser le contraire ;o)
Mais vivre dans un monde cathodique n’est pas une solution réaliste de la véritable amitié. La voix, la presence (lorsque l’on peut) sont necessaires pour construire des liens solides. Vous êtes plusieurs ici avec qui j’ai et je tisse des liens affectifs très forts..Ils sont incassables en ce qui me concerne ! ;o)
> Fini. 8 avril 2005, Viviane Lamarlère IP:00967b62a65954fc
Je suis heureuse de ton témoignage, car parfois des doutes terribles me traversent. Et si je n’avais pas été comme il faut et si je n’avais pas été à la hauteur etc. Toujours cette absence d’image constructive dès l’enfance et qui me poursuit.Toujours cette envie de répondre à l’attente .. maternelle , elle qui savait avec tant de talent un jour me mettre sur un piédestal et le lendemain m’en éjecter pour des raisons que j’ignore encore mais qui tiennent davantage à son envie de maitrise des autres qu’ à une quelconque faute de ma part. Elle qui jouait au Yoyo avec ma sensibilité écorchée et qui savait qu’elle pouvait asseoir sur moi son désir de toute puissance séductrice et réductrice.
En attendant, elle est aujourd’hui bien contente que des bonnes poires comme moi restent fidèles (la seule de ses 5 enfants) pour accompagner sa vieillesse, en dépit des blessures infligées et de sa méchanceté. Je suis, tu veux que je te dise ? je suis bien c..mais incapable d’abandonner quelqu’un.
C’est un peu cela que j’ai re-vécu. je m’en rends compte aujourd’hui.
Il est des êtres qui sont formatés dans l’enfance à implorer un regard gratifiant (c’est mon cas), qui les restaure dans leur image narcissique très très abimée, d’autres qui sont formatés à séduire et puis s’enfuir. ll faut que je sorte de ce schéma qui me bouffe.
Mais, oui, je te rejoins complètement, il ne peut pas y avoir d’amitié vraie en dehors d’un contact au moins des voix. Et pas un contact d’une seule fois, non, ce contat régulier, quotidien, cet apprivoisement réciproque qui est le notre , au téléphone ou par courrier ou sur le plumier et qui nous a permis jour après jour de nous connaitre un peu mieux, d’investir le réel et non pas le fantasme.
Bisous Bernard.. Et merci pour le poème mis en ligne hier
Et je rajoute que en ce qui vous concerne Delphine et toi, ils sont aussi incassables )
Vous avez été là dans des moments douloureux et je serai toujours là pour vous dans les moments difficiles.
> Fini. 8 avril 2005, Delphine Lemaire IP:32c1993f90b61072
J’aimerais avoir écrit ce texte,même état d’esprit, même regret et même tristesse face à cet adieu que je n’arrive même pas encore à articuler.
En est-il de l’âme comme du corps ?
Existe-t-il un moment où la souffrance est si forte qu’on ne la ressent plus ?
Parfois j’aimerais devenir indifférente à tout ce qui m’entoure....
Merci Viviane pour ce très beau texte qui résonne en moi comme un écho à d’autres cœurs....
> Fini. 8 avril 2005, Viviane Lamarlère IP:00967b62a65954fc
Ce texte je l’ai écrit aussi en pensant à toutes celles qui jour après jour essayent de leur mains, de leur cœur, de leur corps et leur esprit de combler le vide qui existe entre elles et ceux qu’elles aiment mais qui les croient tant acquises qu’ils ne réalisent même pas qu’un jour , celle qu’on croyait encore là est pour toujours disparu.
Ces personnes se cachent derrière des théories fumeuses, des "ce n’est pas parce que je ne t’écris pas que je ne pense pas à toi etc", toutes choses qui leur permettent de valider une paresse naturelle et bien confortable à aller vers les autres.
L’amour ou l’amitié demandent des efforts, au quotidien. Et une réciprocité dans les gestes. les attentions, les initiatives. Ce n’est pas du marchandage, c’est le fondement même de l’échange et de la relation humaine. On prend /on donne.
Il est vrai que j’attendais beaucoup trop, démesurément trop sans doute. C’est ainsi, je donne beaucoup et attend tout autant. Non pas en quantité mais en régularité. Rien ne me fait plus mal que l’absence de dialogue entre les êtres. Je ne demandais pas la Lune, simplement que de temps à autres ce soit lui qui me manifeste son attention. Il ne l’a pas fait. Il ne m’aimait pas. Tant pis.
Ce qui est étonnant, c’est que c’est la seule et unique personne de mes connaissances réelles ou virtuelles, avec laquelle cela se soit mal passé car je suis extrêmement facile à vivre (Domi te le dirait qui me connait depuis plus de 20 ans et mon mari n’en parlons pas). Et si cette exception à la règle ne venait pas de moi mais.... de lui ?
J’ai pris sur moi - et la prends encore - la responsabilité de l’échec relationnel, mais parce que, au fond, je sais bien qu’il n’est pas en mesure de l’assumer. Je la prends toute sur mes épaules. C’est lourd mais j’y arriverai. Et si possible sans souffrance car j’en ai ras le bol de souffrir. Vivre ..!!
Merci Delphine de ce long moment partagé . Peut-être nous les femmes voyons nous les choses différement de certains hommes ?
> Fini. 8 avril 2005, Vanina H IP:29b9ab338d06b222
J’imagine facilement qui est le "toi" de la dédicace...
Sans doute, peux-tu imaginer comme ce texte me touche à un niveau de lecture différent.
Que de textes sur l’oubli ces derniers jours sur la P&E !
Merci Viviane...
Douce nuit
> Fini. 8 avril 2005, Viviane Lamarlère IP:00967b62a65954fc
Merci Vanina.
Le Toi de la dédicace, je l’aimerai toujours, mais avec distance, car c’est un papillon, qui zappe d’un lieu à l’autre, d’un être à l’autre.On se brûle parfois autant au papillon qu’à la lumière.
J’ai attendu en vain de sa part l’initiative de prendre de mes nouvelles, ne serait ce qu’une fois, une fois, une seule fois. C’est toujours moi qui ai eu cette initiative- là, de témoigner la présence, la tendresse, l’intéret. On finit par se lasser d’être celle qui tend la main , qui pose un petit mot gentil. Et qui reçoit en retour, quand l’autre y pense, une reponse rapide comme on jette un os à un chien. Je me suis sentie abandonnée, négligée, réprouvée. Et donc, pour survivre à cette mésaventure, et surtout à ce sentiment de non existence dans son regard, je vais oublier ces péripéties et ne garder de lui que les souvenirs positifs. Lui n’aura pas besoin de m’oublier, je crois que je n’ai jamais existé pour lui, pas plus en tous cas que tous ceux qu’il croise sur la toile.
Une parmi tant d’autres.
Il n’était pas pour moi un parmi tant d’autres. je l’ai sincèrement aimé. A en crever.Quoiqu’en dise mon aïeule (sourire)
Merci de ta visite qui fait du bien , nous partageons les mêms espoirs et les mêmes déchirements.