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Cauchemar, version 2
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Cauchemar, version 2 1er avril 2007, Delphine Lemaire IP:03080766e7c4d5cc
Premier souvenir : j’ai 11 ans, je suis debout à côté du bureau de mon professeur de français et je récite Barbara de Prévert devant mes camarades de 5e. Moment agréable, j’ai toujours aimé déclamer des vers !
Deuxième souvenir : j’ai 12 ans, c’est la première fois que j’ai le droit de regarder la télé en semaine le soir, je suis excitée comme une puce ! Et puis sur l’écran les images qui défilent devant moi sont celles de la première diffusion en France du film Holocauste. Premier vrai choc émotionnel en découvrant l’impensable, l’indicible !
Troisième souvenir : j’ai 17 ans, je vais avec un ami à une réunion d’Amnesty International, je découvre les prisons franquistes, celles de Videla en Argentine, celles de Pinochet au Chili et tant d’autres... Le mot "choc" ne convient même plus à ce que je ressens.
Une seule certitude certains hommes ne méritent pas le nom d’humain et nous avons tous un devoir de mémoire. Oublier c’est accepter, c’est pardonner l’impardonnable, c’est torturer et tuer une nouvelle fois ceux qui ont vécu ou ceux qui vivent encore cela.
Que l’on fasse passer le message par l’émotion ou par l’humour (noir) qu’importe ! L’essentiel est qu’il circule !
Tu as raison, tout cela n’est pas fini, la torture est pratiquée au quotidien dans de nombreux pays et dans l’indifférence la plus totale !
Merci Frédéric pour ce texte !
Amitiés.
Cauchemar, version 2 1er avril 2007, papabul IP:e4a511bc7cdca5f7
Chère Delphine, merci à toi pour ce commentaire. un texte sur la guerre, l’impuissance des femmes et des hommes pris dans la tourmente...
Moi aussi je le trouve magique (et initialement appris à l’école)
J’ai parlé des frères Jacques, il est aussi très vibrant lorsqu’il est dit par Reggianni (j’adore !).. L’origine de ce détournement remonte à 25 ans : nous faisions avec quelques amis, chaque année une soirée cabaret et j’ai fait ce sketch, d’abord normal, tendre, puis plus insistant sur le « rappelle toi », puis montant en puissance l’accent allemand (à la manière de J. Villeret dans Papy fait de la résistance) ils étaient tous morts de rire (effet de surprise garanti), oubliant aussi que ce poème est un poème sur la guerre... D’où mon hésitation première à le poster, sans une clarification et explications plus précises sur mon intention...