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A perfect day for a mourning tea
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A perfect day for a mourning tea 12 mars 2007, Delphine Lemaire IP:03080766e7c4d5cc
Avoir le droit de choisir où quand et comment mourir, avoir le droit d’oublier la peine que nous laisserons dans le cœur de ceux qui vont rester derrière nous, avoir le droit de dire adieu à une vie qui pèse trop, avoir le droit tout simplement de décider...
Un sujet dérangeant, certainement parce que l’idée nous a tous effleurés au moins une fois dans notre vie et qu’il nous met face à nos doutes, à nos peurs et certainement... à notre futur !
Merci Frédéric.
Amitiés.
A perfect day for a mourning tea 13 mars 2007, papabul IP:0b4f022ab5959275
Merci, mais de quoi, Chère Delphine ?
Je partage votre clairvoyance sur le "futur". ...pour peu que l’on soit capable de se refixer des objectifs (des rêves), un projet, que l’on ait, peut-être aussi, la lucidité de se dire que l’on a encore tant à découvrir, à rencontrer, à offrir aux autres, à apprendre aussi...
Ne serait-ce pas la curiosité alors qui nous pousse à avancer ?
Je ne sais pas si vous avez lu ma réponse à Clo. J’ai vécu ces doutes et ces drames.. j’ai essayé, au travers de ce texte, d’exorciser ma hantise personnelle en me disant qu’il serait plus confortable ou, mieux, plus "acceptable" de choisir son moment... sans négliger bien entendu l’impact d’un tel geste.
Mais en même temps, peut-on refuser le "cadeau de la vie" aussi difficile soit-elle ? La question reste ouverte et entière. Elle n’apparaît pas dans le texte et l’on pourrait sans doute considérer qu’il est incomplet. Mais je ne pouvais pas, dans ce contexte, apporter une réponse, juste poser la question du choix. Nous étant strictement personnelles, les réponses que l’on peut apporter n’ont aucune valeur d’exemple et, partant, relativement peu d’intérêt...
Ce texte ramène -peut-être(?)- chacun face à ses propres interrogations et envies.. Mais ce n’était pas mon ambition, celle-ci se limitait fort égoïstement à exprimer ma position : je ne veux pas partir, mais puisque l’issue est inévitable, je voudrais tant avoir "le choix des armes et du moment"...
Un clin d’œil de Woody Allen : « ce n’est pas que j’aie vraiment peur de mourir, mais je préfère ne pas être là quand ça arrivera... »
Je vous remercie, moi, de prendre le temps de ces échanges que j’apprécie sincèrement
Frédéric
A perfect day for a mourning tea 12 mars 2007, Claudie Becques IP:9977e79ef5f1fca6
J’aurais aimé mettre un commentaire sobre et...
mais je n’en suis pas capable, parce que ce texte est mon cauchemar.
Choisir le moment de quitter le monde quand on est très malade ou très vieux par souci de garder sa dignité jusqu’au bout j’adhère totalement à cette éventualité, mais celle qui m’effraie, c’est de réaliser aujourd’hui cet acte dans un moment de désespoir incompréhensif de mal de vivre momentané alors qu’une heure plus tard on ne le ferait plus...
Combien de victimes d’une telle pulsion gisent dans les cimetières ?
Clo
A perfect day for a mourning tea 12 mars 2007, papabul IP:0b4f022ab5959275
Très Chère "Clo"
j’ai moi même perdu un ami dans de telles circonstances et c’est, effectivement, complètement incompréhensible.. c’est cette incompréhension, mais également l’anticipation des conséquences d’un tel geste qui m’a servi de « garde fou » lorsque j’avais l’impression que la vie devenait trop insupportable. Cela et la famille, bien entendu, mon épouse, mes 2 enfants qui ne méritent certainement pas un tel « abandon ».
Pendant des années, j’ai souvent discuté de ce sujet avec mon père et lorsque l’heure fût venue et qu’il nous a fallu, mon frère, ma sœur et moi, faire face à la réalité et parler aux médecins, sachant que mon père était conscient, mais incapable de répondre ou de réagir, lui-même sachant, sans doute (mais ce doute reste...), qu’il était trop tard...
Quel déchirement, quel sentiment, encore fort actuel 6 ans après, de culpabilité... oser demander (espérer) la mort de son père... Quelle horreur !
J’en pleure rien que d’écrire ces mots.
Je suis encore plein de doute face à cette décision, pourtant largement confortée par « la faculté »...
Pourtant, après la cérémonie au crématorium, j’ai emmené mes enfant à l’écart et, à l’instar de mon père, j’ai eu la même discussion avec mes enfant que celle qu’il a eu avec moi...
Alors voilà, je me suis autorisé une « pirouette » autour du sujet, forcément teintée d’humour noir... pour exorciser tout cela.
Par ailleurs, conscient de la gravité et du décalage du ton de ce texte, j’ai rapidement ajouté moi-même un commentaire pour préciser que je suis désolé si ce sujet effrayant heurte les sensibilités, ou ravive des blessures, ce n’était clairement pas mon intention. Je ne veux en aucun cas minimiser l’aspect dramatique du geste ! Je (me) pose à voix haute, une question qui m’a, parfois, transpercé le cœur et/ou l’esprit...
Ma position aujourd’hui : la vie est une peau de vache... mais c’est clairement un cadeau et à ce titre, elle ne se refuse pas...
Amicalement,
Frédéric
A perfect day for a mourning tea 11 mars 2007, madomi IP:d32ac3653256b29c
le fait de choisir soi même l’heure de quitter ce monde, est une forme de liberté. Mais tellement difficile à admettre pour l’entourage...
qui nécessairement se sent responsable du manque d’attention.
pourtant c’est tentant parfois...
ton texte m’a beaucoup touchée papabul
A perfect day for a mourning tea 11 mars 2007, papabul IP:cc06669d5e17501b
Merci à vous Madomi
c’est bien ce que je pense aussi, comme il serait confortable de choisir son heure... mais comme ce serait inacceptable d’égoïsme (sauf bien entendu si les circonstances et la maladie l’imposent...)
A très bientôt
amicalement
Frédéric