En réponse à..

Ton cri du silence, puisqu elle ne le lira pas et poignant, tu appelles et rejettes à la fois l’autre..Parce que tu as mal, que tu as froid, faim et soif d’elle, tout ce qui te la rapelle, vient te perturber...Il y a en toi à la fois une rage impuissante,du desespoir, du chagrin, de l’amour à l’infini...Et l’on ressent dans ce texte la mise à l’écart comme une mise à mort, tout en sachant que tu gardes l’espoir de la toucher, de la respirer, de la revoir...Très beau texte Frederic qui me touche infiniment
bises douces pour t’apaiser
Eden

Douce Eden,
je suis honteux, mais il s’agit encore de fiction, je suis littéralement plein de ces émotions là, c’est vrai, au point d’en déborder, mais il s’agit de menaces que je pose sur le clavier pour me rappeler, encore et toujours, que je dois rester attentif, que la vie, l’amour, toutes les choses qui comptent, sont éphémères et qu’il faut resextupler de prudence et d’efforts pour les préserver.. tellement fragile tout ça...

Mais en même temps, je suis très très sincèrement ému par ton témoignage d’amitié et ces bises, qui ne m’apaiseront pas de vous avoir joué ce tour de cochon, ben, avec ta permission je les garde comme un témoignage bien réel celui-là de ton extraordinaire générosité !
frédéric

Difficile de rassembler ses idées après pareille boule d’émotion...

Mon beau frère est décédé il y a 3 ans un premier avril(c’te blague !)
A chaque fois que je vois ma belle soeur, elle me parle comme dans ton poème, d’un ton saccadé : une image, un souvenir, un sanglot, un silence, une main que se tend vers le vide, vers le bonheur brisé, le manque de l’autre, la résignation, une révolte...

Tout est là dans ton texte, même ce qu’elle ne sait pas décrire...

Alors non ce n’est pas poème, c’est de la douleur à l’état brut, qui prend aux tripes !

Et pour écrire comme çà Papabul, il faut vraiment avoir un cœur gros comme çà.

Avec tout mon respect.
Clo

Claudie,
respect... en es-tu certaine ?
j’ai l’impression maintenant d’être un vieux pirate qui, l’air de rien, détourne vos sentiments...
Je suis un peu honteux... c’est juste un douloureux délire et il faudra que je fasse un texte là dessus, pour préciser que ce que j’écris n’est pas nécessairement ce que je vis.
Je suis sincèrement désolé pour ta belle sœur.
Je suis, vois-tu, moi, en ‘trop-plein’ d’émotions, je ne vis que ‘par’ et ‘pour’ elles, alors il m’arrive de les coucher sur papier, cela peut être drôle ou plus tragique, puisque ce ne sont que des « papiers d’humeur » et que la météo est si changeante...
Quelqu’un m’a dit un jour "toi tu as une intelligence médiumnique", je ne sais pas ce que cela veut dire (je n’écoute pas les astrologues), je sais par contre que je suis essentiellement "empathique" et que ces émotions, que je ne ’vis’ pas nécessairement, je les ’vis’ pleinement au fond de moi, elles sont comme un raz de marée..bien réelles.

J’écris pour m’évader, pas nécessairement pour évacuer ou expier...
Et si j’éprouve le besoin impérieux d’écrire des textes graves, remuants, c’est pour me remettre régulièrement en état d’alerte.
Tout est tellement fragile autours de nous, l’amour, la vie, l’amitié... j’ai l’impression d’être un funambule, en équilibre instable, je m’impose de rester attentif, pour ne pas imploser, pour ne pas prendre le risque de tout perdre par distraction ou par routine..
En écrivant de telles « horreurs » (*), je me fait peur... Tout est si éphémère, tout est si déchiquetable, cet amour, ces rencontres, ces sentiments..
la vie quoi !
(*= et qui sont malheureusement trop réelles pour d’autres avec qui je compatis sincèrement et honnêtement)

Enfin, "Gros cœur" est un qualificatif que j’accepte, que l’on me répète, et que je revendique
Je te remercie, Chère Claudie, pour ta gentillesse et ton amitié
frédéric

Si tu veux, tu peux aller chercher le contrepoint à tes peines dans le "Mais vous" que j’ai posté hier. Faut-il chercher à remplir le vide, ou seulement y mettre des mots ?
C’est peut-être pas un poème, mais ça se lit volontiers
Michel

Michel, merci pour le ’bien volontiers’, j’ai été, bien volontiers aussi, lire "mais vous", bien dit et amusant en plein.

Rassures-toi, ici tout va bien c’était un exercice de style, je suis heureusement marié avec deux grands enfants qui semble eux même s’épanouir sur tous les plans.

Faut il remplir le vide ?
Peut on aimer sans retour ?
je prépare un texte là dessus
je crois que c’est dans le vide, dans un état d’apesenteur, une fois passés la colère et le cap de désespérance, que l’on peut retrouver le sentiment d’amour à l’état pur et qu’il est fondamental de faire cet effort pour le garder, le préserver pour nourrir ce qui suit inévitablement.

frédéric