En réponse à..

Bien triste et pourtant bien courant. Bien raconté.

Triste oui et très courant aussi, c’est vrai.

En trente cinq ans, j’ai rencontré bien des personnes correspondant à ce "portrait-kaleïdoscope".

Le plus dur fut le cas S. qui sortait de prison. Elle se tailladait les veines tous les quatre matins et menacait tout le monde de mort. A l’époque, je travaillais comme relation d’aide dans une structure associative.

Malgré, quelques rares améliorations sensibles, S. était "rattrapée" par "Maël"... C’est ainsi qu’elle nommait, celui qui a l’intérieur d’elle, la poussait à se faire du mal et détruire tout autour d’elle.

Schizophrène au dernier stade, S. fut internée...

Je ne crois pas en la haine gratuite...Si quelqu’un me détestait à ce point, je chercherais à comprendre pourquoi et commencerait par me remettre en cause. C’est peut-être là le secret !

Cette personne disait souvent d’elle-même qu’elle était un cas relevant de la psychiatrie, ce que les médecins avaient confirmé au service des urgences...

Avec le recul, je réalise que j’avais affaire à "une personne sans ami, sans famille, qui en voulait à la terre entière, en général et en particulier, et sans discontinuer...
Une personne qui s’auto-mutilait régulièrement, poussait des cris, cassait les objets et les relations autour... Une personne qui se hait... "

Se remettre en question ? Oui. tu as parfaitement raison Delphine... Mais dans les limites du rationnel... In fine, si j’ai une chose à me "reprocher", c’est sans doute d’avoir essayer de l’aider contre son grè. Pour le reste, j’ai la conscience tranquille.
Merci pour ton commentaire en tout cas.

"Cette personne disait souvent d’elle-même… confirmé au service des urgences..."
Alors !!!!! Elle était plutôt lucide, si elle était consciente d’être un cas relevant de la psychiatrie !
En général c’est plutôt le contraire…

"En trente cinq ans, j’ai rencontré bien des personnes correspondant à ce "portrait-kaleïdoscope"."
Schizophrénie ?
Définition
La schizophrénie est un état pathologique caractérisé par une rupture de contact avec le monde ambiant, le retrait de la réalité, une pensée autistique.
On y inclut un ensemble de syndromes psychopathologiques dont les principales caractéristiques sont :
1- L’existence de symptômes psychotiques : délires, hallucinations, perturbations de la pensée et de l’affectivité.
2- D’une période prolongée de plusieurs mois au moins (minimum 6).
3- Une tendance évolutive vers la chronicité et le handicap psychologique.
On y regroupe un ensemble de troubles tels que les idées délirantes (vol de pensée, par exemple), des hallucinations auditives (une voix commente les idées du sujet), un raisonnement illogique, l’indifférence affective, l’isolement social, une conduite étrange (accumuler des ordures chez soi, se parler en public...).

http://users.skynet.be/sisyphe/schizophrenie.asp

Merci de me lire.

Un texte que je relis avec un certain plaisir. Texte d’une sensibilité extrême que j’apprécie.
Tu as fait ce que tu devais faire et ce que tu as pu. Il est des jours où il ne faut pas se retourner. Pour vivre.

Pour vivre oui.
Merci Genou