En réponse à..

Ecrire c’est avouer mais avouer quoi ? Je ne sais pas . Pour moi, c’est juste me vider du trop plein de tout et de rien qu’importe et je fais de l’encre mon amie ; pas mon ennemie, elle m’est trop précieuse pour écrire justement mes tous petits riens du tout , juste une plume qui s’envole , c’est si léger ( sourire) c’est très beau ton texte

C’est si léger, comme tu dis, Aimela, si léger ces quelques mots qu’on lâche presque par hasard sur la feuille ! On croirait presque que l’encre écrit toute seule ce qu’on veut... et aussi ce qu’on ne veut pas :p

Merci
Amitiés
Saskia

Suite du comm’ de ton comm’ de mon comm’, enfin, j’sais pas, c’est comme tu veux..

oui, oui, se vider la tête pour pas qu’elle explose ou pourrisse de drôles d’idées pas rigolote pour un sou ! et, effectivement pour arrêter de tourner en rond dans l’aquarium céphalo-amphibien..

Je me demandais juste, mais pourquoi alors vouloir partager ces mots qui sont, par essence même, tellement personnels ? D’autant qu’on n’est jamais certain de la manière dont ils seront compris, bizarre cette ‘impudeur’ alors que, paradoxalement, nous choisirons des mots tellement prudes pour exprimer nos sentiments les plus intimes (plus ou moins, notre vécu en tout cas) ;

Parler difficile, les mots partent tout seuls, parfois trop vite, parfois à tort et à travers, écrire, permet plus de recul dans ces cas, là, mais est tellement plus ‘réducteur’, difficile de coucher sur papier les mille et une sensations nées d’un mot, d’une couleur, d’un regard, d’un amour, d’un remord...

Se battre avec l’encre pour se faire entendre, je ne sais pas trop, je suis pacifique, j’ai l’impression moi de me battre avec moi pour essayer de respecter le fil fragile du funambule qui cherche à traduire la complexité des sentiments, se livrer, mais pas trop, pour ne pas se montrer « faible » ou « vulnérable », faire un pied de nez, mais pas trop, pour que le lecteur voie entre les lignes ou au-delà du nez rouge, la profondeur qui peut se cacher, aussi, dans une pirouette aux allures arlequines..

Enfin, je ne sais pas trop, l’important est d’écrire et la cerise sur le gâteau est d’avoir cette joie incroyable d’échanger et de partager ensuite avec des personnes qui font l’effort de chercher à comprendre, à accepter l’autre tel qu’il est... et, ça, c’est le plus magique, le plus fragile, le plus rare aussi... rencontrer des gens qui ont cette merveilleuse qualité d’empathie, sans arrières pensées, sans compassion, sans apitoiement, sans compromission, ..., plus que communiquer, il s’agit, ici, pour moi, avec certaines personnes qui me sont devenues chères alors que je ne les connais pas, il s’agit donc réellement de « communier »...

Merci à toi, Sophie-belle-plume-grand-cœur !

Pourquoi partager, papafred ? Pourquoi vouloir parler de ce qu’on ne confie pas toujours à nos proches, pourquoi vouloir raconter ce qu’on n’ose pas se raconter à soi même, pourquoi vouloir envisager des choses dont on voudrait parfois douter qu’elles existent ?
C’est vrai qu’en plus, c’est pas facile, et peut être que c’est un peu aussi une part de bataille que de rester une demi heure devant son clavier/cahier parce qu’on ne trouve pas le bon mot/ la bonne phrase pour terminer/commencer/continuer un texte... Je suppose que je ne suis pas la seule à piétiner de rage et de frustration :p (et que mes amis ne sont pas les seuls à entendre à longueur d’année que je cale sur un mot et a s’amuser à me déblatérer une série de synonymes variés dans des langues tout aussi variées :p)

Maintenant, la réponse... Je ne l’ai pas, pas plus que toi on dirait ^^ c’est sans doute que, comme tu dis... Il y a cette merveilleuse impression de se faire comprendre, de vivre et de grandir par le regard des autres qui nous acceptent, tels qu’on est, qui nous conseillent l’air de rien, qui compatissent l’air d’un rien...

Communier ? Il est vrai que je n’avais jamais compris, enfant, pourquoi tout le monde à l’église allait bouffer le même truc qui en plus n’avait pas l’air très bon, mais c’est vrai... C’est un peu comme la reconnaissance d’une même croyance, des mêmes rêves d’enfants qu’on peut faire ici vibrer en harmonie, doucement...
Bouh, je n’ai pas tes mots :p

Merci, papafred, merci
Amitiés
Sophie

Oh ! que je suis colère ! J’ai commenté ce texte, en long en large et en travers. Je ne vois pas mon commentaire ! J’ai du oublier de l’envoyer.

je disais en résumé que les mots peuvent blesser plus que les écrits par leur spontanéité, ils sont peut-être moins efficaces en étendue, ils toucheront moins de monde, ils seront globalement moins retenus, mais pour une personne donnée il peuvent blesser en profondeur plus rapidement et plus sûrement. Les écrits sont censés être moins spontanés, plus réfléchis. Mais ça se discute !!!

Ah ! Je vois que ça n’arrive pas qu’à moi *rires* mais je suis moins courageuse que toi, je ne vais pas toujours jusqu’à réécrire ce que j’ai dit. Ou alors je raccourcis beaucoup :p

Je ne sais pas vraiment si écrit est lié à reflexion, mais il est vrai que, souvent, lorsqu’on écrit, on reste plus... calme, ou on prend plus de recul vis à vis de ce qu’on prétend, dénonce. Peut être aussi que c’est pour ça qu’on écrit, pour nous permettre de trouver ce calme qu’on arrive pas à toucher autrement ? Peut être que c’est pour ça que les histoires parlent tellement de drames, de larmes, qu’on a jamais des textes durant lesquels tout se passe bien, tout va bien et tout finit bien ? (bon ok, ca serait peut être un peu ennuyeux mais bon :D)

Les mots, eux, on ne les retient pas, ou moins. On les bafouille plus volontiers et on les structure moins qu’un écrit, souvent... Tu as raison, ça doit être pour cela qu’ils blessent tant.

Mais je ne sais pas... Peut être que certains écrits touchent plus que des mots ? Que certains mots sont plus réfléchis que des écrits ? Ca se discute, comme tu dis ^^
(et ca rime en plus, t’a vu ca ? :p)

Merci
Amitiés
Saskia