Elle a encore réussi... 1er mai 2009, Gulliver IP:233e4e36c785f315
Très chère Dame de Carreau,
Quelques mots, déjà, pour vous assurer que ce texte constitue, à mes yeux, une réussite de plus de votre parcours.
Néanmoins, il évoque une angoisse. Angoisse bien humaine et si commune...
Il est naturel de craindre de tout perdre. Les puissants ont toujours essayé de conserver leur pouvoir en éliminant toute contestation (sinon les dictatures n’existeraient pas), les riches ont toujours essayé de protéger leur or (sinon les coffres-forts et les banques n’existeraient pas), les amoureux ont toujours veillé à conserver pour eux seuls l’amour de leur partenaire (sinon la jalousie n’existerait pas), etc.
Cette crainte est donc révélatrice de la valeur que vous attribuez à ce que vous possédez, ou à ce que vous avez réussi par le passé.
Mais tout le monde sait, à quelques exceptions prêt, que tous ceux qui possèdent quelque chose ont eu à prendre des risques pour s’en emparer (ou à sacrifier certains autres aspects de leur vie). Et rares sont donc ceux qui ne partagent pas cette angoisse avec vous (même si tous n’ont pas la même lucidité que vous sur ce que ça leur a coûté, la chance qu’ils ont, ou encore le risque qu’ils ont de tout perdre).
Gardez tout de même à l’esprit que, si la crainte de tout perdre justifie et motive souvent de nouvelles acquisitions, elle n’est pas forcément la meilleure clé pour en conserver les anciennes.
Et n’oubliez pas que votre Roi de Cœur, sans nul doute, craint lui aussi de vous perdre. Plus que de vous voir chuter.
Un ardent supporter de la Dame de Carreau.
Elle a encore réussi... 1er mai 2009, Lyssia IP:8727b91d5d2ea18d
Cher Gulliver,
Merci beaucoup de ce message qui met en valeur des choses auxquelles je n’avais pas pensé. Bien sûr, mon texte cherchait à parler d’une angoisse bien réelle, d’une conscience que la chance tourne, et que chacun aura sa part de réussites, mais surtout d’échecs.
Des fois je me dis qu’à force d’avoir peur, je finirai par tout gâcher. En réagissant différemment qu’il l’aurait fallu, en développant des défauts qui portent plus préjudice qu’autre chose... Et c’est ça aussi, qui me fait peur.
Mais comment voulez-vous que je dise à mon Roi de Cœur que tous ces défauts (ou presque), c’est pour lui que je les ai ? Parce que je suis dévorée par toutes ces peurs, toutes ces angoisses ? Parce que je craint que cette chute inévitable n’entraîne cette perte que je redoute plus que tout ?
Comment voulez-vous que je lui dise que si j’ai si peur, si c’est si important, ce n’est pas réellement pour moi. Mais que c’est pour lui que je fais tout ça.
Encore merci pour ce message.
La Dame de Carreau, qui tient à son Roi de Cœur plus que tout au monde.
Elle a encore réussi... 29 mars 2009, Saskia IP:4f4ee6dfe67a4207
Très chère Dame de Carreau,
La fortune nous sourit à tous. C’est une banalité, tu te rend compte de ce que je suis en train de dire ? "La fortune nous sourit à tous". Tu aurais bien ri, si autrefois j’avais laissé trainer une phrase comme ça dans une de mes histoires, hein ? Toujours est il qu’après avoir commencé et effacé une bonne dizaine de premières phrases, une phrase parfaitement bateau et pourtant désespérément exacte serait, à défaut de subtile, utile.
Juste te dire qu’on a toujours peur de tomber. On avance sur un fil qui parait par moment solide, inébranlable, mais on sait qu’au final ce n’est qu’un fil, qu’on met un pied devant l’autre et qu’au moindre souffle de vent, à la moindre larme un peu trop sur le côté, le fil se brisera et on tombera, et on n’est pas bien sûr de savoir se rattraper. Malgré tout les soutiens qu’on sait avoir, malgré tout ceux sur qui "on peut compter"...
Tu te rappelle de la Dame de Pique ? Son fil à elle, il s’est brisé. Elle a dégringolé. Plus de réussite. Décevoir tout ceux qu’on aime et s’aperçevoir que la confiance se perd. Se demander si, vraiment, on a les capacités d’atteindre ses rêves. Elle est tombée bas, loin en dessous de tout ce qu’elle avait pu craindre, et peut être que si elle s’en est relevé, ce n’était que du hasard, mais elle s’en est relevé. Grâce à son Roi. Grâce à tant d’autres. Grâce à elle, aussi, au fond.
Alors au delà de la distance, au delà des années et de ce jeu de cartes auquel on n’aurait jamais dû arrêter de jouer, je t’embrasse très fort, et j’espère que quand le soleil arrêtera de briller... Tu trouveras l’étincelle qui te permettra de retrouver ton élan.
Mais en attendant, continue à savourer ton bonheur 
c’est ça, l’important.
Avec toute mon amitié.
La Dame de Pique.
Elle a encore réussi... 3 avril 2009, Lyssia IP:9428e0d3e3f1bcae
Très chère Dame de Pique,
Que te dire, si ce n’est que ton commentaire respire la vérité, et que même si on a toujours peur de tomber, il arrive toujours des fois où l’angoisse est plus présente, même omniprésente, et la conscience d’un danger est redoublée par le regard des autres.
Mais la Dame de Pique, tomber... Pour moi, jamais !
Merci pour tes quelques mots d’espoirs, qui me permettent de me tenir debout sur le fil, encore...
Merci pour tout, vraiment.
... et à très bientôt j’espère !
Bisous
La Dame de Carreau