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encore une tartine
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encore une tartine 9 janvier 2010, Maya IP:1a52e680403cc6d0
Oui, quand le lecteur est aussi auteur... il semble que le cœur et le cerveau soient plus encore en ébullition... Pourquoi lisons-nous au fond, si ce n’est pour répondre à nos questions, ces mêmes questions qu’on ne pose pas forcément dans la vie de tous les jours à tout le monde, ces mêmes questions que l’on pose et se pose aussi, comme tu le dis, dans ce mode d’expression que nous formons sur les pages...
Mais ce sont de belles tartines et si elles ne parviennent pas toujours ou pas toujours assez vite à nous fournir des réponses, elles ont au moins le mérite de nous procurer le plasir de les déguster ensemble
Alors écrivons encore des tartines à la framboise (celles que personnellement je préfère !) et à tous les parfums qui nous disent, quand bien même l’écriture dit parfois la difficulté de la vie. Dire cela, c’est aussi une manière honnête de vivre, d’exorciser et, sans doute, au-delà de cet amour de soi quasi constant, sommes-nous aussi amenés, les uns et les autres, à se dépasser, pour se découvrir tout autre en découvrant l’autre...
A bientôt cher Obsidienne et merci pour tes mots.
Maya
encore une tartine 5 janvier 2010, Cassiopee IP:3ebab30b9b12503e
Belle réflexion sur cet étrange virus qu’on appelle écriture ! (refusons la vaccination)
J’ai souvent l’impression que l’écriture n’est pas une question, mais une réponse à une question qu’on ne s’est pas posée, qu’elle la devance. Une fois les mots écrits, ils sont encore à décrypter par leur auteur, et à un autre niveau par chaque lecteur.
Et jamais (hélas ? heureusement ?) le lecteur, quel que soit son plaisir de lire, ne s’approchera de la jubilation (ou la douleur) que l’auteur a ressentie sur un seul mot longtemps cherché, sur une idée, une image, la musique d’une phrase qui longtemps s’est dérobée…
Au risque du cliché : seul le cuisinier sait la recherche des ingrédients, l’épluchage, la découpe, les odeurs, du cru au cuit, les épices, le sel, le miel, le doux-amer, l’alchimie, l’esthétique du plat dressé dans l’assiette… Et il a hâte que les convives passent à table au risque d’engloutir en quelques minutes le repas si longuement imaginé, préparé, mijoté, avec l’espoir incongru qu’ils tutoieront cette jubilation ; mais leur plaisir ne peut être qu’autre (pas forcément moindre, mais différent) parce que se nourrir, de plats ou de mots, renvoie à sa propre histoire, toujours.