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Bonjour Annie,

D’où sont-ils ces enfants élevés en Europe qui refusent une mère qu’ils estiment marâtre pour un père qu’ils veulent mériter mais qui ne veut pas forcément d’eux ?

Celui qui est de deux continents n’est-il pas condamné à être un éternel apatride ?

C’est un problème douloureux que cette recherche des sources...

Merci de le poser Annie.

Bonjour Sertao et merci pour votre commentaire. Je suis surprise du fait que vous interprétiez le fait de recherche d’équilibre identitaire d’un enfant métis comme le seul fait qu’ils refusent leur mère. Ce n’est pas du tout le sens de mes mots car cette recherche est dans l’ordre naturel des choses de la Vie. Assez souvent il arrive qu’une femme européenne n’arrive pas, pour diverses raisons qu’il est difficile de juger, à s’adapter à la vie africaine. Elle rentre en Europe avec ses enfants, souvent très jeunes et l’épopée africaine est effacée pour ne pas dire "tabou". Mais, il arrive toujours un moment, plusieurs années après, où certains de ces enfants devenus grands, éprouvent un besoin irrésistible de retrouver la part africaine de leurs racines. Ils y reviennent alors, mais, marqués par le monde dans lequel ils ont grandi, ils ont beaucoup de difficultés à comprendre et percevoir ce qui doit être perçu. C’est un chemin solitaire qu’ils doivent avoir le courage de suivre car au bout ils trouveront la paix, la sérénité et une ouverture d’esprit et de cœur qui fait de plus en plus défaut en Europe.
Etre de deux continents n’engendre pas systématiquement de devenir apatride. L’humilité, la sincérité et l’amour permettent au contraite de s’enrichir et de s’épanouir.
Voilà Sertao, ceci est un ressenti très personnel, j’ai souhaité l’exprimer au travers de "Sang-mêlé" qui pourrait s’intituler aussi bien "Cœurs mêlés".