En réponse à..

Je suis très intéressé par ton exposé brillant ma fée de Comper. Il est à la fois philosophique (c’est même sa fonction première) et sensible parce que faisant référence à des vécus...
Comme Éric, je trouve ta définition du tact "De la délicatesse du toucher à l’élégance de l’âme" tout à fait superbe et fort complète.
Je dirais pour ma part que le tact est une sorte d’échelle relationnelle intuitive permettant de savoir ex abrupto ce qu’il convient de faire, de dire ou de ne pas faire, ne pas dire dans quelque situation que ce soit, juste en appréciant l’état émotionnel d’autrui grâce à la vertu d’empathie. J’y associerai (pour une fois) quelques mots Anglais qui le complètent bien dans certains cas : les deux termes ’touch’ et ’feeling’ me paraissent plus proches de cette élégance de l’âme que ’to be tactful’, un peu neutre et sans élan.)
Pour résumer, je dirais empathie respectueuse et constructive. C’est à dire tout le contraire des non-dits fuyants et des ’pieux mensonges’ qui sont autant de reculades destructrices.

Très beau texte Viviane dans lequel je retrouve la jeune fille qui a fréquenté les amphis de philo et la femme accomplie qui a donné de soi dans l’accompagnement avec son intuition naturelle et la réflexion approfondie que nécessite l’intervention en USP.
J’aimerais poursuivre cette recherche avec toi, en privé, si tu le veux bien mi hada de l’empathie et de l’élégance de l’âme. Je te jure que je demeurerai plein de tact, autant que j’en suis capable, parfois...

Tu ne peux savoir toi aussi à quel point tu me fais plaisir en développant ainsi autour de ce texte qui était un devoir d’il y a... quelques années déjà, du temps où mes correcteurs me disaient "Vous devriez écrire ". Ben oui, mais finalement, je suis revenue à mes amours, contes et poésie.

Ce sujet m’avait beaucoup intéressée, d’une part parce que les mains tiennent une place importante dans ma vie, comme pianiste mais aussi écoutante (j’écoute avec les mains et souvent quand je lis sur l’ordi, je suis les phrases des doigts et pas seulement pour mieux-z-y voir, mais pour mieux recevoir l’autre) d’autre part parce que je suis très très spontanée et souvent... gaffeuse !Beaucoup de mal à contrôler mes émotions. Cela me demande beaucoup de travail et de deuils . Oui, c’est avec un immense plaisir , mon Roi , que j’attends ce que tu me diras sur le sujet. Bisoux +++

après une telle analyse j’ai un peu honte de donner mon avis en deux lignes. j’aime bien cette expression "d’élégance de l’âme" . J’y ajouterai "l’intelligence du cœur", qui, comme toute intelligence doit être éduquée pour arriver à maturité. Amitiés Eric

Votre commentaire me fait vraiment plaisir, je n’imaginais pas que quelqu’un irait au bout de ce "pensum" (sourire).
Vous avez raison de dire que toutes les intelligences doivent être éduquées. J’ai beaucoup souffert d’être cataloguée "artiste" ou littéraire" ou " étrange" (lorsque je prédisais des évènements douloureux comme des décès ou des accidents d’avion eh oui...) , beaucoup souffert toute ma scolarité de n’avoir pas rencontré quelqu’un qui m’aurait fait aimer les sciences fondamentales, dont j’ai découvert la beauté en fin de parcours, mais on ne rattrape jamais les manques...

Or je suis persuadée (car je le constate avec mes enfants, qui sont aussi bien artistes que scientifiques et littéraires, tous trois) que les potentialités de toute intelligence sont sous estimées et sous-cultivées. Peut-être parviendrions nous à aller au-delà de nos cicatrices enfantines et être enfin sincèrement , authentiquement "intelligent" de l’Autre, si on n’amputait pas nos possibles ? Merci Eric de votre visite qui me fait très plaisir.