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Le plus beau métier du monde
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Le plus beau métier du monde 7 septembre 2012, Aimela IP:fa9c2d57ec652cfa
Les médecins n’écoutent plus les malades ( je commence à comprendre , grâce à ton texte). j’ai une amie qui l’est et elle me dit à quel point elle est fatiguée d’être ballotter d’un service à l’autre, des rendez-vous qu’on lui donne et que lorsqu’elle arrive sur place, on l’informe qu’il a été annulé. Je te souhaite beaucoup de courage pour terminer dans ces conditions et si tu peux continue à écrire, cela t’aidera à supporter le manque d’humanisme
Le plus beau métier du monde 18 septembre 2012, Saskia IP:0001a29ee642fced
Merci du fond du cœur, Aimela !
J’espère réussir à, un jour, être un de ces médecins humains...
Amitiés !
Le plus beau métier du monde 3 septembre 2012, Bernard Blazin IP:9da854271875b005
Et que dire également des études de docteur vétérinaire ? Arracher la vie d’un cheval sur le pavé en lui tranchant la gorge, simplement pour observer la mort et la tripaille ! C’était le lot quotidien de mes amis qui avaient partagés les écoles dite prépas ! Quand à moi, issue de math sup et math spé, mon esprit trop cartésien, n’imaginait pas que la médecine s’appuyait sur une science infaillible qui annonçait Qu’éventuellement la vie pouvait continuer malgré les souffrances humaines.(J’ai perdu mon père en 1963 d’une tumeur au cerveau). non ! j’imaginais que 1+1 faisait 2 et que la vie n’appartenait pas au seul être mais bien aussi au médecin.
Son rôle aujourd’hui presque 50 ans après, me semble primordial en tant que support aux malades mais aussi en tant que support aux familles... Je sais très bien que si j’étais atteins d’une salo****e je ne me ferais jamais soigner car je sais aussi que la médecine a ses propres limites. Certes les études pour vous tous, futurs docteurs sont très longues, difficiles, mais vous œuvrez pour faire fléchir la tendance que j’ai à ne pas vouloir me faire soigner.
La nature est reine, le médecin est souverain ! Alors égorger un cheval ou disséquer un macabé, sont sans doute nécessaire pour apprendre de la mort ce que la vie a d’important.. En ce qui me concerne je pense que je ne mourrais jamais, seuls des électrons, protons et autres nucléons se désolidariseront..
Le plus beau métier du monde 18 septembre 2012, Saskia IP:0001a29ee642fced
Je ne nie pas certains aspects indispensables de nos études, et j’ai beaucoup aimé mes premières années où justement nous apprenions tout de cette machinerie incroyablement compliquée qui s’appelle la vie !
Et tant qu’à être dans les considérations philosophiques, je n’y ai guère perdu mes rêveries à un être supérieur, elles n’ont fait que s’y étoffer face à ce système tellement bien fait qu’il en tient presque de la magie !
Non, la critique que je place est celle d’études où l’on veut tout nous apprendre en un temps qui, humainement, n’y suffirait pas. Ne pourrions-nous pas envisager des systèmes plus proche du système canadien, ou allemand, où les étudiants apprennent par "problèmes" et dans des modules qui intègrent intelligemment en un cours les notions qui, à nous, nous sont inculquées en plusieurs petits cours ?
(rien qu’en 5e nous avions 4 cours sur la sphère ORL... qui auraient pu aisément être regroupés en un seul !)
Bref, je gueule moins contre le contenu que contre le contenant, un contenant qui entretient un système où le médecin est inhumain et froid, et ne permet pas "d’œuvrer à faire fléchir la tendance", comme tu le dis !
Qui sait, peut être un jour... :D
Merci de ton commentaire, Bernard !
Amitiés !
Le plus beau métier du monde 2 septembre 2012, JCJugan IP:f9359d0cadf82e03
Bonjour Saskia. Tout d’abord sache que c’est avec beaucoup de plaisir que je te retrouve sur La Plume. La teneur de ce texte explique cette absence... Etudes encore et toujours sur un rythme quasi inhumain. Je n’imaginais pas que nos futurs médecins fussent astreints à cette accumulation de savoir pendant de si longues années. Ce qui m’inquiète dans tes explications c’est la déshumanisation de cette formation ! Où sont donc passés nos médecins de famille qui n’avaient sans doute pas la connaissance de ceux d’aujourd’hui mais possédaient en contre partie cette écoute qui me semble indispensable entre traîtant et patient. Ainsi va le monde mais je suis sûr que rien n’est encore perdu dans ce domaine tant qu’il y aura des Saskia qui avancent les yeux grands ouverts. Bon courage mon amie. Amitiés, JC
Le plus beau métier du monde 2 septembre 2012, Saskia IP:552d2718c792797d
Hello JC !
Effectivement tu as bien compris une des raisons de mon absence... La plupart du temps je rentre chez moi trop crevée pour avoir l’énergie (ou le temps !) d’écrire ! Mais ça m’a énormément manqué et j’essaye de m’astreindre à réserver du temps pour moi.. Histoire de ne pas tout à fait perdre cette humanité que mes études s’acharnent à m’arracher !
C’est ce qui m’effraye, moi aussi. D’une part par le manque d’humanité qu’on nous enseigne, faute de temps, faute de professeurs, faute de formation ; mais aussi par l’enseignement du mépris qu’on nous fait, à travers cette conscience qu’on fait partie d’une sorte "d’élite" : ceux qui ont SURVECU aux études.
On y réfléchissait avec des camarades, et on se dit parfois que nos professeurs n’ont pas du tout conscience du fait que la quantité de matière en médecine a largement doublé ces 30 dernières années ! Du coup, assimiler tout ça en seulement 7 ans (bientôt 6, quelle bonne idée !) devient mission impossible. Il faut bien sacrifier quelque chose, alors on sacrifie l’empathie.
(malgré nos TP obligatoires du samedi matin (si, si, même si on est de garde. Comment ? Ha ben on se débrouille..) où quelquu’n nous fait remplir des questionnaires sur l’empathie et nous dit "le contre-transfert c’est mââââl...")
Bref, j’espère que les choses iront mieux et que, lorsque nos professeurs en viendront à être des patients, ils se rendront compte que certaines choses devraient changer...
Merci, JC, pour ta lecture toujours si fine et pour tes voeux de (re)bienvenue !
Amitiés =)
Sophie