Un oiseau du grand large marche sur la plage qui borde l’eau de ton regard.
Ses pas y impriment les fines traces du temps qui passe.
A ton front et sur les rivages de ton sourire, il te dédicace ton roman inachevé où tu fis volte-face en laissant derrière toi un amour pourtant tenace.
Tu as connu tant de havres fugaces que tes espoirs passés s’effacent et tes émotions se glacent.
Des souvenirs te hantent et se font rapaces tandis que des regrets prennent la place de bonheurs anciens qui ont perdu leur grâce.
Et ton voilier s’estompe dans la houle du temps qui lasse et t’éloigne de ce que furent toutes tes audaces.
Mais dans l’envers de l’eau de ton regard, de mystérieux vertiges t’enlacent.
Jamais le temps qui passe n’assombrira ton lumineux espace où un oiseau du grand large pourchasse ton éternel rêve.
Vous ne vieillirez pas "ensemble" car le temps qui délace tes années ne peut flétrir ton essence ciel si vivace.