L’humain ne serait-il que lâcheté, fuite, mensonge, imbroglio sinistre et destructeur ?
La quête de l’absolu, la recherche de l’impossible peuvent-elles détruire la simplicité des petites choses et leur authenticité ?
A force de chercher toujours mieux, de tenter d’atteindre la perfection inaccessible, l’homme se noie dans sa propre complexité, se laisse engloutir par ses incohérences et se détruit tout seul.
Les plaisirs simples, les petites choses si importantes, les imperfections et les différences le lassent, l’ennuient ; l’humain cherche en permanence à paraître ; il ne réalise pas qu’il est tellement plus intéressant, plus envoûtant, plus captivant et tellement plus aimable quand il nage au milieu de ses défauts, accroché comme il peut à ses qualités.
Mais le paraître, la soif de réussite à tout prix, font qu’il s’isole, se perd lui-même, se bat dans des guerres incessantes et cruelles où lui-même sera un jour sa propre victime.
Tout doit être parfait : le nez bien au milieu du visage, un front chevelu plutôt que dégarni, des lèvres pulpeuses plutôt que fines, pas une ride ou alors juste une, mais d’expression, surtout pas de vieillesse, des cheveux blancs que l’on cache régulièrement pour essayer de gagner quelques mois de jeunesse, des rondeurs que l’on assassine par la chirurgie esthétique un corps que l’on meurtrit par un excès de sport et je passe les prises de médicaments pour grossir, maigrir, garder la mémoire, redonner de l’éclat à un regard qui vieillit, tous ces produits que l’on fabrique pour redonner tonus à la peau, énergie au cerveau, vigueur à la sexualité et le compte en banque bien garni qui permet d’avoir son identité sociale reconnue.
L’homme doit être performant dans tous les domaines ; à force de lui répéter sans cesse, il finit par douter de ses capacités et se révèle anéanti par cette pression qui le rend inapte à tout.
L’humain est si séduisant, si attendrissant et si intéressant quand ses imperfections, ses faiblesses jaillissent au visage des autres.
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