Le défi de Bernard :
"Dans mon dernier texte on m’a parlé du grand J.Brel.. Alors je me suis amusé à reprendre une de ses chanson et par la même occasion, faire un petit clin d’oeil à un auteur de la Plume que vous reconnaitrez certainement ;o)
Et comme l’auteur en question (Papabul) s’est reconnu, je lui lance ce défi : Faire un texte façon Brel !"
la réponse :
Asseyez-vous,
faites silence,
Alors que grésillent les derniers papiers de bonbons acidulés, les fesses se coulent dans le velours rouge, les lumières s’effacent, doucement...
obscurité, musique... (Ennio Moriccone, il était une fois dans louest, avec Toets Thielemans à l’harmonica...)
Le rideau s’ouvre et l’écran s’ouvre sur la scène...
L’endroit où elle se déroule a peu d’importance, ce qui s’y prépare est un drôle de drame, la rencontre organisée de deux inconnus...
Fermez les yeux... Vous les voyez ?
Ben non ! hein ! Sots ! Si vous fermez les yeux vous verrez plus rien, hein !?
Quoi ? C’est moi-ki-a-dit-ke-j’ai-dit ?
D’abord j’ai pas dit "Jacques-à-dit" ! J’ai dit : "Fermez les yeux" et c’est une image, tête de litote, ça veux dire : fermez les yeux dans votre tête c’est à dire, pour ainsi dire, à l’intérieur de votre vous même, recueillez-vous, concentrez vous, imaginez... quoi ! (lol)
Retour :
Il y a là, BB l’ainsi-nommé-déjà-bébé, qui doit rencontrer sur la plaine, au croisement de Seine & Marne ou de la Senne, nul ne le sait encore, FB aussi-nommé p’tit-bul, quand il n’est pas ‘papa’...
Un croisement, deux vies, deux hommes, solidaires dans l’affrontement...
Ils s’avancent l’un vers l’autre, se font courageusement face, pour un défi au soleil, sans enjeux, juste un jeu...
Le premier parle php et javascriptonais, l’autre est brusseleir et manque pas d’air.. vont-ils se comprendre ?
BB & FB les ainsi-nommés...
S’il doit en être ainsi...
Ainsi soit-il !
Le décor :
Morne plaine, dans l’air épais, comme une ode qui bout dans vos urnes trop "peines",
Dans ce cirque de touches, d’écrans et de boulons,
La pâle mort-subite se mêle à l’aligot (ça noue les tripes, hein ? quelle ‘mise en bouche’..!)
D’un côté c’est l’admirable Thiercélois et de l’autre le Belgian-Challengé-par-le-premier,
Choc sans-blanc ! Des héros, Dieux ! (qu’ils sont beaux), trompent leur impatience...
Heu non, là c’est Victor, et pas Jacques, me suis laissé emporté... ou perdre, qui sait, dans cette morne plaine qui ressemble tant à ce pays plat qui est le mien et que Bernard aimes bien... là où les canaux se perdent et se pendent de ciels trop gris et trop bas..
Reprise :
Et le spectateur de se demander : ‘sera-ce-la bonne prise ?’ Non pas l’Annie du curé, qui a dit ça !? c’est du cinéma familial ici !
Re-reprise :
"Allez viens Fred, arrête la télé, arrête de regarder, ces Nico et Ségolo, pas des rigolos, il nous reste des Euros à boire chez Marieke.. et quand on s’ra saoul comme des barriques, on se rafraîchira les pieds dans la Sioule, dans le ruisseau..."
Oui, un moment quoi j’arrive-j’arrive, mais arrête de gueuler comme ça, on dirait la femme de Léon qu’est sourde comme une moule !
Euh, est-ce que tu permets que j’aille réveiller ton encrier ? En premier lieu, faut pas l’oublier, Jean-Marin le professeur ‘es Brel’, mais également le Fernand, tu sais, le fils de.. (on le dit ‘caché’ de Jaures rhôôô..), Jojo, à l’âge idiot et qui est à Knokke le Zoute (à Knoute le Zot dira l’ivrogne à l’ostendaise) (zot = fou en flamand).
On emmènera tous les célibataires danser la bourrée du même nom, ce sera la foire ! Fini la haine, la lumière jaillira quand la Fanette nous rejoindra..
Il y aura... ...la belle Isabelle, la fine Delphine, Clara la clarinet-triste, Madeleine qui a fait mai 40 et ne se souvient de rien, Titine et ses belles tétines (pour l’enfant, né à Vezoul, qu’elle a eu avec un certain Zangra un lieutenant du fort de Belonzio, qui domine la plaine, d’où l’ennemi est venu et qui est mort en héros)..
Il y aura... ...l’éclusier qui écluse les chopes à gorge déployée, il y aura, si tu le permets, l’homme de la cité, qui se demande toujours comment tuer l’amant de sa femme et l’enfant aussi, tu sais celui qui a encore l’air de la bêtise qu’on a à cet âge là...
Il y aura... ...la Marieke de mon enfance, quand mon père disait "touche pas à la flamande"... elle, elle ne comprenait pas, elle, elle priait "ne me quitte pas", j’aurais jamais du écouter papa !
Regardes bien petit et toi aussi Rosa, on n’oublie rien tu vois, aucuns pardons, pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient ? Il faut vivre debout, résolument..!
Qu’avons nous fait bonnes gens.. ?
Quelques prières païennes à Orly et puis ?
Un bien triste départ quand on n’a que l’amour...
Et maman elle revient quand ?
Dors, enfant, maman cueille des étoiles avec tante Odette, tu sais, Clo t’en a parlé...
Côté cour :
A la fenêtre, vue sur les jardins du casino, j’en appèle à Jef : "dis une fois à Germaine que je reprendrai bien encore une fois ou deux, un-deux-trois ‘je t’aime’.."
Voilà qui est fait, revenons à nos moutons...
Il y aura... ...le fou du roi, les amants de cœurs, les bergers et les biches, le moribond, nos prochains amours, des cœurs tendres, d’autres désespérés, les singes, les timides, les toros et les vieux,..., je sais que tu y tiens, Bernard, tant de générosité derrière tes coups de gueule, à défendre "les petits contre les grands"...
Et puis, et puis, hourraaa, Frida s’ra là, elle est belle comme un soleil, blonde comme les blés, une colombe à toison d’or, la tendresse... Alors on dansera, on dansera, on dansera des valses à mille temps, tout le temps, bannis les tangos funèbres !
Comment ? S’il sera là ?
Bien entendu qu’il sera là ! Où veux-tu qu’il soit ?
Hein Bernard que tu seras là ? Avec ton orchestre d’instruments à plumes et à touches, qui fait couler tant d’encre..
Qui ? ben "le" Bernard, le seul, tu sais... celui qu’a marié "la" Delphine et qu’a eu deux enfants... (aparté : savez vous une fois que chez ces particuliers là... on se casse pas la tête... la terrasse et les murs suffisent...)
Et pendant qu’on fera la foire, la ville s’endormira au son du clairon du caporal casse-ponpon la-la-la..
Mais chûûût, tais-toi, laisse passer ces gens là, z’ont rien à faire ici, ce ne sont que des paumés du petit matin, on va pas s’embarrasser d’eux.. ni de la dame patronnesse qui fait la quête et la parlote aux bigotes ou à la statue (la haine, ces gens là..)
"Fred ! Keske-tu-féééé ?" "..Heu, rien, rien, dors ma mie, c’est juste une petit rien qu’on s’organise avec le frère Bernard, tu sais celui qui est sorti de sa coquille pour défier le monde, l’homme loup qui se fit chat lorsque la bise fut venue... Celui qui rêve de l’aventure, de l’enfance et de la Basitille pour les poli-tocards, celui qui connaît la chanson de Jacky et de Van Horst, les vieux amants..."
Dites, si c’était vrai ? Une grande Bouffe, kermesse-croustillons... J’en appèle au ’Grand Jacques’, celui qu’on honore, mais qui est parti aux Marquises avec la dame qui promenait son chien, ‘Byzance’ un boudin noir, sur les remparts de Varsovie..
Je me sens... tu peux croire cela, Bernard ? Je me sens, non, ‘je suis’ un soir d’été et j’arrive !
Aldonza ! non, non, que nenni, si, si, je suis à jeun (pas à ‘msterdam, zot ke t’es !)
Tu vois, au printemps, c’est comme ça, les bourgeois bourgeonnent.. et les idées foisonnent..
S’il peut pleuvoir ? Ben oui, d’ailleurs il pleut sur les carreaux, mais qu’importe si on est ensemble ? Et s’il neige sur Liège, on ira à Thiercélieux se siouler la fiole !
"Allez viens Fred, viens, viens... Allez viens Fred, viens, viens... Allez viens Fred, viens, viens"
Mais quoi, t’es où toi ? tu vois pas que j’suis là ?
Et regarde... ce que je vous ai apporté..
Je vous ai apporté des bon mots,
parce que les frites c’est périssable,
puis les bon mots c’est bon pour la dicti-on,
bien que les moules soient mieux t’à table,
surtout quand elle sont cuit’en bouillon,
mais j’vous ai apporté des bon-mots.
Oui, je sais j’fais pas grand chose,
à part regarder mes cheveux qui tombent,
j’vais avec mes amis faire des choses,
des glou-glous et des miam-miam,
puis on échange nos opinions,
on taille des plumes,
mais c’est pas trop vos oignons,
J’espère qu’on pourra surfer ce soir,
que madame votre mère ne dira rien,
on ira voir les écrivains,
à huit heures on se déconnectera.
mais regardez, mademoiselle Germaine,
quel beau défi pour la saison..
et si j’leur apportait des bons-mots ?
Comment ke fais là votre ami Léon, une fois ?
L’a bien une tête de moule avec ses boutons..
J’avais apporté des bon mot...
c’est la rupture bête et brutale !
Si y a pas de gêne...
je vais rechercher mes bon mots..
Mais c’est ça votre jeune frère,
mademoiselle Germaine, çui-là qu’est ouebmastère,
hum hum, très joli ce costume en plume...
Je vous ai apporté des bon mots..
Et là, paf, le mec se ramasse la paire de baffe du siècle ! On sait pas si c’est le frère ou la mystérieuse Mme "D" qui, jalouse, a foutu une rammeling doublée d’une torgnole espagnole avant d’emmener son Lou-loup au bal musette rejoindre la Fanette...
Ca c’est une belle question, tiens ! Quitte à être trompé, mieux vaut avec un homme ou avec une femme et vice-versa ? (ou pile ou face, c’est vous qui voyez..)
Ouf ! "Au suivant !"
Merci à Bernard de m’avoir invité à revoir mes classiques. Prochain défi : retrouver les titres utilisés et ceux qui ne s’y trouvent pas !hihi LOL LOL !
PS 1 : le colonel, le bon dieu, le diable, les bourgeois, les bigottes flamandes, les moutons, et les ratons laveurs ne sont pas invités à notre ‘premier’ repas
PS 2 : c’est pas terrib’ terrib’, mais le plusse-pire, serait de voir un ami pleurer... n’esse-pas ?
PS 3 : au fond, j’aurais du me contenter d’une chanson sans parole...! ! !