Bonsoir ! J’ai reçu aujourd’hui une lettre de Jean-Marie Levert ; Jean-Marie est évêque de Quimper et il semble que ma paroisse dépende de son autorité. Jean-Marie me demande, comme chaque année à la même époque, de faire un don afin que puissent continuer à exercer leur sacerdoce les prêtres qui prennent soin de nos âmes.
Dans le même temps, Sa Sainteté Benoit le Seizième, au tout début d’un voyage qui le conduit en Afrique, a déclaré aux journalistes qui l’accompagnent qu’il est toujours contre l’emploi du préservatif. Bon, me suis-je dit dans un premier temps, après tout ça le regarde ! Innocemment, je pensais qu’il parlait de son cas personnel ; que nenni, il s’adressait en fait à tous ces Africains pauvres, et par extension à tous les humains, qui copulent, pas seulement dans un but de reproduction mais aussi et surtout de… jouissance ! La chair est faible !
Ne l’entendront jamais les 25 millions d’hommes et femmes morts ces dernières années des ravages du SIDA, plus particulièrement dans les pays déshérités.
Après l’excommunication, en Amérique du sud, de cette môme de neuf ans (enceinte des œuvres de son beau-père), de sa mère et des toubibs qui avaient provoqué son avortement, voila t-y pas que Benoit nous en remet une couche !
Pour que le tableau soit complet, je rappelle les propos du dénommé Williamson, évêque négationniste qui réfute la Shoa et les chambres à gaz ; le Vatican s’est mollement élevé contre ce discours mais le Williamson est toujours évêque.
Je n’ai rien contre les religions, quelles qu’elles soient, à condition qu’elles œuvrent pour la paix et le bien de l’Humanité.
Aussi, voyez-vous, Monseigneur Jean-Marie Levert, le jour où votre « patron », successeur de Saint Pierre, aura les pieds sur terre, je verserai mon obole au denier du culte, à la condition qu’une part de celle-ci serve à l’achat de préservatifs bien plus efficaces que les hosties pour combattre ce fléau que l’on nomme HIV.
Mars 2009