Fut un temps pas si lointain où l’apprentissage du calcul et de la dictée était à la base de l’instruction scolaire. Au fil des ans les « calculettes » ont fait leur apparition, résolvant rapidement et sans erreur toutes ces fastidieuses opérations et c’est un progrès que je renie pas même si je regrette que les scolarisés d’aujourd’hui sont pour la plupart incapables de faire une division sur papier.
Et puis sont arrivés les e-mails, textos et autres S.M.S écrits dans un style phonétique qui peu à peu prend le pas sur le français classique dont la majorité de nos lycéens et étudiants ne maîtrise plus ni la syntaxe ni l’orthographe et je crains malheureusement que ça ne soit que le début de la fin pour cette si belle langue qui nous a tant apporté à travers les siècles. A titre indicatif, lors des brèves manifestations qui se sont déroulées la semaine passée dans les Universités parisiennes, on pouvait lire cette banderole revendicative : « Oui au bloquage de la Fac ! ». Vous me direz sans doute que ce n’est qu’une histoire de Q parmi tant d’autres...
Ainsi vont la vie et le sacro-saint progrès avec ses dommages collatéraux sans que les responsables pédagogiques de l’Education nationale n’aient l’air de s’en soucier vraiment, les directives étant plutôt de privilégier le fond par rapport à la forme, ce qui revient pour les profs à négliger « l’ortografe défayant des coppies corigés » !
Mai 2007