La politique nous pourrit souvent la vie mais il est des circonstances où l’on se sent obligé de réagir. Aller, une fois n’est pas coutume.
J-2, je n’apprends rien à personne. Pour qui voter ?
21 % d’indécis, voire beaucoup plus si on juge par le nombre de ceux qui, tout en ayant déjà exprimé une préférence, un choix, se disent encore capables de changer d’avis.
Peut-on continuer à dire : « J’ai le cœur à gauche, mais je vote à droite, je compatis mais je ne prends pas de risques... Je ne crois pas.
Il y a cinq ans Chirac a été élu parce que la grande majorité de nos concitoyens ne voulait surtout pas voir l’extrême droite arriver au pouvoir.
Aujourd’hui où est la droite, où est la gauche ?
La droite semble vouloir fusionner avec l’extrême droite. Pas ouvertement bien sûr, on ne fait pas d’alliance, on se contente d’aller chercher l’électorat d’extrême droite mais pour ce faire on n’hésite pas à tenir un discours extrémiste. La droite de Monsieur Nicolas Sarkozy, de bonnes intentions, dans le fond, mais des moyens plus que douteux. La fin justifierait-elle subitement les moyens. Il ne faut pas diaboliser, peut-être, mais je n’y suis pour rien si j’y vois l’annonce d’un état policier, si j’y entends des bruits de bottes, et si je crains pour l’indépendance de la justice vis-à-vis de l’état.
La gauche. Quoi la gauche, qu’est-ce qui reste à gauche ? Ils ne se sont pas gênés pour se déchirer en publique, se tirer dans les pattes et maintenant ils veulent nous faire croire qu’ils sont tous derrière Madame Ségolène Royale ! On nous prend vraiment pour des imbéciles.
Ségolène Royale est sympathique, elle y croit, elle est pleine de bonne volonté, sans doute mais sur quelle équipe va-t-elle pouvoir s’appuyer.
A droite une machine de guerre, bien huilée, qui va avant tout défendre les intérêts de ses généraux.
A gauche une juxtaposition de personnalités qui sont tout sauf d’accord entre elles, quoique l’on essaye de nous montrer.
Alors quoi faire. Qui c’est le messie ?
Tout d’abord, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Mais il existe au centre, un homme, qui a l’air de vouloir faire preuve de bon sens.
Qui reconnaît que, des gens compétents et capables de travailler ensemble dans un bon sens commun, il y en a des deux bords, à droite comme à gauche. Et vouloir les faire travailler ensemble ne relève pas d’une utopie. Il ne s’agit pas de cohabitation de deux grandes tendances mais de rassembler des têtes capables d’oublier, au moins pendant cinq ans, leur couleur politique initiale, pour ce pourquoi on les « paye » nous gouverner efficacement.
Cet homme, bien sûr c’est François Bayrou. (Ceci-dit, je ne suis membre d’aucun parti et ne fait pas de politique...)
A droite comme à gauche, on nous promet la lune, quelle qu’en soit la couleur. Bien sûr, on comprend aisément que les promesses électorales ne soient pas la réalité de la mise en application. Mais il faudrait tout de même que cela s’en rapproche un peu.
Au centre, il ya aussi des promesses mais elles sont nettement plus réalistes, on ne nous promet pas la lune.
Je pense sincèrement que la solution la meilleure se trouve au centre. Il nous faut un rassembleur et ce n’est ni à droite ni à gauche que nous pouvons le trouver. Le clivage gauche-droite est une absurdité, confrontation des idées, OUI, opposition systématique NON.
Un dernier détail, il faut savoir aussi faire un choix entre défendre bec et ongles un candidat dans lequel on croit et bloquer l’ascension de celui qu’on ne veut absolument pas voir arriver au pouvoir. Là, bien sûr, je parle pour ceux qui soutiennent Ségolène Royale (qui a toute ma sympathie, par ailleurs, mais que je trouve bien trop mal secondée). Si elle arrive au second tour et il est vrai que cela à l’air plutôt bien parti pour elle, j’estime, et je suis loin d’être le seul, qu’elle n’a aucune chance de contrer Nicolas Sarkozy. Il ne faut pas s’attendre à une levée de bouclier comme il y a cinq ans, Sarkozy n’est tout de même pas Le Pen, il est beaucoup plus malin et il possède des appuis beaucoup plus sûrs.
Ceci-dit. Bonne fin de semaine et à bientôt sur la Plume et l’encrier qui continuera à nous régaler quoiqu’il se passe, tout au moins je l’espère. On est déjà espionné par Google, manquerait plus qu’on soit censuré par Sarko.