Eh bien, tant pis, ou plutôt tant mieux...
Tant pis pour vous et plaisir pour moi d’écrire et de prendre le risque d’être mis au pilori des auteurs de la Plume.
L’occasion est trop belle ! Et je vais oser un parallèle !
J’ai toujours cherché à comprendre les raisons de mes échecs. Sans doute étais-je trop jeune pour mettre le doigt sur un des facteurs de réussite dont je me suis défié.
A la cinquantaine, je viens de découvrir, et parce que d’autres personnes m’ont trouvé des qualités que je ne me reconnais pas, que mes cheveux gris avaient une valeur marchande !
La promotion est affaire d’ancienneté,
J’y voyais une prime à l’apathie, voire à l’incompétence, car quand le mérite n’est que la résultante du temps passé, on ne peut parler d’efficacité...
S’il est une qualité que je n’ai pas, c’est la fidélité...
J’ai fait le choix de ne point m’ennuyer et de ne point lasser de ma présence. Au risque d’y perdre toute attache, je change souvent d’orientation... J’y ai moi-même perdu le nord !
Et, si je revendique la volatilité de mes sentiments, je ne me sens pas plus poursuivi des sollicitations de mes congénères et ne saurais les en blâmer !
Après tout, je n’ai que la monnaie de ma pièce !!!
Ainsi, ce phénomène reconnu dans le milieu de travail se reproduit dans la vie de tous les jours.
Alors, la tendresse décriée par Florent Pagny, « cette tendresse de merde » n’est-elle pas la prime à l’ancienneté de l’ Amour ?
Ce sentiment si diffus, que l’on appelle, selon son intensité, amitié, copinage, association, relation, ne vaut-il que s’il résiste au temps ?
Faut-il donc toujours attendre ou ne faut-il tout simplement rien attendre en retour ?
J’opterai pour la seconde solution... car après tout, on évolue et il ne sert à rien de s’accrocher sur des certitudes qui n’ en sont plus, des sentiments qui ne sont plus partagés.
Mieux vaut se fier au présent et la cinquantaine passée, je me félicite d’être encore en vie non pour regarder un album de photos, mais pour me préparer une retraite, comme l’on dit bien méritée...Il fût un temps où l’on disait pour bons et loyaux services, encore une notion disparue, ce qui m’arrange plutôt !
Et, peut-être gagnerai-je mon ciel..... à l’ancienneté !!!