La France de part sa géologie propose aux spéléologues et autres amateurs de profondeurs souterraines toute une panoplie de gouffres dont je ne citerai pour mémoire que celui de Padirac de réputation universelle ! Ces gouffres sont ouverts au public en prenant certaines précautions tandis que d’autres comme ceux de la Sécu, du Commerce extérieur et, dernier exemple en date, de la Société Générale sont totalement interdits aux non initiés ! On se contente de nous dire qu’ils existent mais qu’il ne faut surtout pas y mettre le nez... car ils sont tellement profonds et tortueux que l’homme de la rue, comme vous et moi, serait sans doute pris de vertige ou finirait par s’y perdre ! Prenons celui de la Société Générale creusé par un jeune homme, « bien sous tous rapports » comme disait ma grand-mère, à qui on avait simplement confié un clavier et un téléphone et qui a provoqué une perte de cinq milliards d’euros dans la caisse de son employeur ! Je ne juge pas ce monsieur, d’autres que moi plus au fait de cette histoire sont payés pour cela, mais je me disais que l’on pourrait peut-être profiter de cette occasion pour créer une nouvelle unité monétaire d’une valeur de …cinq milliards d’euros que l’on appellerait le « Kerviel » ! Ca éviterait de traîner tous ces zéros qui nous embrouillent !
Ainsi on pourrait dire par exemple que le commerce extérieur français n’a plongé que de huit Kerviel en 2007 tandis que la Sécu ne présentait qu’un déficit de trois Kerviel ! Une nouvelle échelle (ouverte comme celle de Ritcher) des déficits chroniques du pays ! Ce n’est qu’une idée en l’air mais ça se creuse…
A propos de commerce extérieur nous avons donc un solde négatif 2007 de huit Kerviel alors que pour la même période les patrons des plus grands groupes français ont vu leurs émoluments augmenter en moyenne de 40% parce que vous diront les spécialistes les bénéfices de ces grandes entreprises ont explosé ! D’un côté la balance du commerce extérieur se casse la gueule et de l’autre les bénéfices n’ont jamais été aussi importants…Comprenne qui pourra !
Février 2008