Fred, notre ami bruxellois qui aimait tant la vie, a été incinéré selon ses dernières volontés…
Une corbeille de roses rouges et blanches au nom de la Plume et l’encrier l’a accompagné dans ce dernier voyage ! Frédéric a atteint cette autre rive dont parlait Théodore Monod... Ainsi va la vie, nous ne sommes que de simples mortels ce qui n’enlève rien à la peine que nous ressentons en perdant un proche.
Dans ce monde virtuel qu’est le Web, généralement les amitiés se font et se défont au gré des humeurs et de la versatilité des participants. Sur La Plume, que Papabul considérait comme une seconde famille, les liens tissés depuis des années entre certains membres vont bien au-delà et les réactions engendrées par son départ brutal en sont la preuve…
Il aurait voulu continuer avec nous ce chemin, jalonné de nouvelles et poèmes, que nous tracions ensemble depuis quelques années, le destin en a décidé autrement…
Pour lui, pour nous aussi, continuons dans le même esprit, chacun selon ses possibilités et sa sensibilité, simplement, sans compétition inutile et en toute amitié…
Hier soir, triste et désemparé, j’ai relu Lamartine...
Le soleil de nos jours pâlit dès son aurore ;
Sur nos fronts languissant à peine il jette encore
Quelques rayons tremblants qui combattent la nuit :
L’ombre croît, le jour meurt, tout s’efface et tout fuit…
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…
Au revoir Frédéric…