ce matin, j’ai entrevu des raisons de me réjouir et au milieu de toutes ces raisons, ton sourire apparaissait, comme une signature tranquille. J’ai même rêvé que tu avais combattu tes démons et que tout devenait serein... Je n’aime pas ta façon de détruire ta vie et je la connais bien cette souffrance, cet enfermement dans tout ce qu’on imagine de sombre, je reconnais facilement la prison de nos corps, la prison de nos esprits, la prison de tous les déterminants contre lesquels nous luttons en permanence.
Dans ce combat inégal, celui que chacun mène contre lui, l’illusion la plus terrible, la plus trompeuse est que l’amour pourrait être une fenêtre ou une porte par laquelle nous pourrions sortir à la découverte d’une vie autre, d’une fabrication nouvelle de gestes anciens et de pensées avant-gardistes.
Dans cette lutte mortelle parfois, les crémones n’ouvrent pas sur l’avenir mais sur le passé et quand les portes s’ouvrent, la lumière inonde tout et se déverse en flots impétueux dans chaque recoin, dans chaque parcelle cultivée ou en friche.
Alors, et alors seulement peut pousser une petite fleur fragile et si belle qu’il serait presque dommage de la cueillir. Mais elle sent bon, elle est belle et elle germine facilement.
Ne semons pas les fleurs à cueillir, préparons seulement le terrain.
Et puis, quelles fleurs ?
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